Où êtes-vous ma mère
Depuis cet automne funèbre
Où vous fûtes réduite en cendres ?
L’herbe est verte et drue
Sur la pelouse du cimetière…
Qui étiez-vous ma mère
Vous que ce soleil d’août éclaté
Fit à jamais orpheline de guerre ?
L’herbe haute est sauvage
Aux lèvres de la poudrière…
Qu’auriez-vous dit ma mère
À toucher l’anneau d’or
Porté par votre père
Au-delà de la mort ?
Dessous les roses et les ronces
Sont enfouis les mystères
De vos jardins secrets.