J’ai longtemps hébergé de longs fleuves tranquilles
entrecoupés de cascades rapides et bancales.

Les torrents calmés traversent des paysages
jamais loin de nulle part, des contrées qui disent mieux
le cycle averti des écueils qu’il s’agit de  
déconstruire, sans les molester ni les noyer.

L’intuition de soi se respecte désormais.

Il s’affronte mes cités obscures dans un chant  
énergétique grave. Des orages s’y forment  
parfois, que des grains de sagesse parsemés  
en soi dispersent aisément. Il se prépare  
continument un sien terrain favorable  
à l’éclosion tenue de ce trouble des sens.

Et soudain le vide vibratoire quand la musique
s’arrête.  
L’oreille prolonge l’effet et empêche l’esprit  
de tomber.

Être l’expir’ vocalisé dans les graves  
fait durer la vibration en rémanence  
auditive, comme l’image imprègne le fond de l’œil.


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