Les mots sont amples.
L’émotion rampe.
Les mots sont lampes
dans la forêt des hippocampes.
La nuit est un voyage.
Le corps déposé s’ouvre
aux énergies de la transe
à l’insu de l’immanence.
Et s’il est chaud, le matin,
elles auront décidé d’une plage
aux creux de nos orages sans vents.
L’éveil est un lent abordage
serein et content
dans le silence apaisé
de nos légers clapotis
qui finissent de nous bercer
pour nous entrebâiller
un jour sans âge.
Il tient par tous les temps.
Le jour conserve s’il le peut
le paysage des instants de l’éveil
qui se devine à travers
les lambeaux du sommeil
et dévoile notre soleil.
Nos jours y sont plus fluides.