Marcher sans l'intuition du chemin
trace l'errance du corps
sans ancrage.

Marcher sur une voie intuitive
trace un possible pas moins
incertain.

Percevoir l'énergie affinée:
elle nous inspire, nous aspire parfois,
innervée à la soie* du chemin.


* D'après Y. Namur, Fragments de l'inachevée, Les éperonniers, 1992, p. 13: Que demander / A la fileuse du temps, / Quand elle ne peut que filer la soie / Et filer le temps ?

Le thème de la marche est une réaction à la fin d'un poème d'Y. Namur également, repris dans son anthologie Ce que j'ai peut-être fait:
Nous marchons, / Nous marchons depuis toujours, / Et nous ne comprenons rien à rien. N'étant pas animé par une philosophique tragique, cet essai poétique vise à suggérer une possible voie pour un début de compréhension.

 


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