Il ronronne en soi un bon sens adéquat  
qui le prive peut-être de ces émois-là*.
Il n’empêche qu’une matinée habitée  
d’instants pareils
grave son sillon  
dans une mémoire
disponible et autonome.

D’anciennes armures se dissolvent,  
dans la proximité chaleureuse  
de l’absence lumineuse  
d’une femme. Sans manque.
Le tantra, c’est aussi cesser  
de vouloir cet inaccessible  
au profit de la quête de soi.
L’être l’instant la jouissance  
avec l’insolence du rien  
qui remplit. Du tout qu’encanaille  
une vision liquide…

Ce corps pourtant cassé  
par la posture assise  
respire dans ses profondeurs  
la chaleur animale d’un soleil  
hors saison…

Quand on sait que la baie du Lion  
est grise des pluies apprises.
Où peut-on être (naître...) mieux que chez soi,
disait, en musique, André-Modeste ?

Démoi-isation 5 1 15

[Le lundi 31.10.11, à 13h10 il faisait 21°9 sur ma terrasse ensoleillée...]
* Les pages 199 à 207 de L’anonyme, Jacques Sternberg, voir par ailleurs sur le site.


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