« Les grandes rencontres
déclenchent en nous
ce qui est en nous. »
Dominique Fourcade, cité
Par F. Trocmé dans Le Flotoir
du 26 6 18.
Dans ce recueil très fourni s'arrime la concentration intérieure de soi.
PASSAGES
(mise à jour 1 2 2019)
Conserver traces de passages de l'énergie universelle à travers le corps-conscience se fait aussi par l'emploi d'une vêture favorisant la respiration universelle en soi. Le corps invite l'énergie, par une meilleure écoute du soi, à une sollicitation constante, tour à tour légère & approfondie, de son arbre chakral.
Cet arbre chakral est composé de cinq ou sept roues, disséminées à partir de l'interfessier jusqu'au crâne, dans le tantrisme shivaïste non dualiste du Cachemire tel que le présente L. Silburn dans son livre La Kundalinî. Chaque roue, chaque porte-tambour, aux dires des maîtres anciens, compte un nombre de rayons différent, ce qui semble influer sur la vitesse de rotation de chacune d'elles. Par exemple, celle du coeur en compte huit et celle du nombril dix ou douze selon les sources.
CONTRIBUENT à la diffusion dans tout le corps de ce souffle chaleureux d'essence universelle. Il rayonne vers les jambes à partir des trois premiers chakras. Vers la tête, il ébranle le ventre, le torse, puis le cou pour se terminer par l'intersourciller et la fontanelle.
La métaphore de la porte-tambour évoque une ressemblance mais dans le corps les axes de rotation sont évidemment parallèles au sol (ou perpendiculaires à la colonne vertébrale, si vous préférez). Le souffle se diffuse selon un axe vertical dans tout le corps.
Le corps-conscience exercé acquiert petit à petit une meilleure maîtrise dans cette évocation de l'énergie en soi. Il l'invite à le traverser & elle lui donne cet éclat qui semble être caractéristique du passage. (That kind of glow which seems to characterize the passage). Cette maîtrise n'est pas acquise une fois pour toutes. Il y a lieu en quelque sorte de renouveler les permissions, de désencombrer les voies d'accès qui, parfois, « oublient » leur fonction suite à un manque de vigilance, d'attention portée. Elle est comme ces cordes d'instruments qu'il s'agit d'accorder à nouveau avant chaque envolée de sons. Il se peut même que le corps-conscience lui délivre un laisser-passer plus permanent à mesure du développement de sa capacité à s'autonettoyer en quelque sorte. J'en formule l'hypothèse provisoire.
Une synergie aboutie au sein du corps-conscience entre les différents chakras (les différentes roues) semble essentielle à la diffusion de l'énergie qui agrandit l'espace intérieur en y accueillant l'univers sans jamais s'y confondre. Nulle perte de conscience, bien au contraire: elle s'avive, elle accroît son envergure d'envol & sa portance.
La confiance unifie le corps-conscience à travers les portes-tambour que sont les roues (chakras); un équilibre par dynamisation manifeste alors le passage énergétique. Une légèreté en résulte.
Ce recueil s'est, dans un long premier temps, appelé « ESSENCE ». Une suggestion de Karel Logist en atelier d'écriture a lentement percolé et a fini par emporter ma conviction qu'il avait raison: « Un écartement convenable serait un bon titre de recueil. ». Ainsi soit-il et merci à lui de l'avoir suggéré. (17.02.2013)
Ce recueil est un des plus fournis du site. Sans tarissement en vue. Il suit une progression en soi qui est désormais sans autre fin que la mort, dans une joie d'être chaque jour confirmée.
Les MULTIPLICITÉS de Jean-Clet Martin, donnent lieu à d’épisodiques retours qui sont autant de distillations de sens pluriels qui se raccrochent au réel, au présent. Chacun est nourrissant en équipant la réflexion d’approfondissements solaires. Leurs formulations Martiniennes sont autant de fulgurances traçant sur chaque Multiplicité, chaque Bifurcation évoquée, une lumière ciselée à l’aune de grands maitres inspirants, sur une ligne labyrinthique temporelle & spatiale englobant dans une même respiration syntactique & sémantique Plotin, Spinoza & Deleuze, entre autres.
Un écartement convenable, le recueil ci-dessous, trouve aussi à s’y substancier différemment:
« Deleuze… cherche un écart qui n’appartienne
De cet écart, Jean-Clet Martin écrit aussi :
« De ce puits d’air qui passe entre les corps, il faut tout attendre.
Il s’agit bien sûr
La photo a été prise dans la cour de l'hôtel de ville de Perpignan; statue d'Aristide Maillol, La Méditerranée.