Extraits de LA TERRE WALLONNE Mai 1922, N° 32, tome VI, p. 102
Voix du silence

Poèmes d’autrefois, poèmes des sourires
Dont j’avais oublié le rythme et la chanson,
Je vous sens frissonner, je vous entends bruire
Dans ce matin d’été qui tremble à l’horizon.

La sagesse ordonnée et paisible du monde
A pénétré vos mots de sens éternel.
Vous avez la clarté transparente de l’onde
Où vient se refléter l’immensité du ciel.

Et nul livre jamais dont la splendeur m’enivre
Lorsque le soir descend aux pentes des coteaux
Ne m’a dit comme vous la science de vivre
Et de bâtir un rêve harmonieux et haut.
Vous êtes sur mon cœur comme un parfum qui passe
Et qu’on croit respirer pour la première fois
Et le charme profond dont vous peuplez l’espace
Fait du silence heureux comme une immense voix.

Et vous me pénétrez si bien de vos murmures
Qui font vibrer ma chair comme un frisson d’amour
Que mon cœur est plus doux et mon âme plus pure
Et qu’il me semble être le fils de ce beau jour !
Charles Moureaux
Bio de la maison de la poésie, Namur. La revue, La terre wallonne, est détenue par l'asbl Mémoire de Neupré.


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