Dead calm

La chair est ce qu’elle est et sans fin sont les livres.
Être ! Être ici ! Je sais que les oiseaux sont ivres
D’être parmi l’écume invariable et le ciel !
Tout, et les vieux jardins reflétés par le ciel !
Retiennent fort ce cœur qui dans la mer se trempe
Un rien ! et la clarté déserte de ma lampe
Sur le papier noirci que la phrase défend
Et oui, la jeune femme ô immortel instant
Je suis restant ! Steamer endormant sa mâture
Garde l’ancre parmi l’éternelle nature !
Un Ennui enchanté par l’invincible espoir
Ne croit pas à l’adieu suprême des mouchoirs !
Et, bien sûr, les mâts, invitant les orages
Sont-ils ceux que le vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts ni fertiles îlots…
Sourd, ô mon cœur, n’entends le chant des matelots !
Louis Scutenaire, Mes inscriptions in La poésie francophone de Belgique, W. Lambersy, 2002, p. 70
Bio Maison de la poésie, Namur.


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