A scream never ends. It tries
to be kind, but our hatred keeps
coming between us. The night stands
like a conqueror over it, the spear of darkness
held in her hands, the centre of everything.
Like a dark stubborn child, the scream.
Like its mother, cold, aloof.
It is inside my head all the time,
as days and shadows pass by,
till it wakens me to a different reality,
till it dislikes me for its throne's sake.
Ashes of sobs, the baying of hounds,
the snarling jaws of ceremony, the vomit of iron.
A scream tests warm, small innocences,
divests the long moment of its manhood.
Wild as the Dance, the Winds and Flood,
its deep streets are mortared with bone and blood.
Blindfold your scream again, sweet Mariam,
with the quick blood flowing down your seven-year thighs.
Source : Van Gogh’s ear 4, p. 135 Jayanta Mahapatra
CRI, Jayanta Mahapatra (Proposition de traduction JM)
Un cri sans fin. Il essaie
d’être bienveillant, mais notre inimitié
revient sans cesse entre nous. La nuit l’écrase,
conquérante, l’épée des ténèbres
entre les mains, le centre de tout.
Pareil à un enfant têtu et noir, le cri.
Pareil à sa mère, froide, distante,
il résonne continûment dans ma tête,
à mesure que les jours et les ombres passent,
jusqu’à ce qu’il m’éveille à une réalité différente,
jusqu’à ce qu’il me déteste et préfère son trône./m’ignore
avec dédain et rejoigne son trône.
Des cendres de sanglots, le clabaudage des chiens,
les mâchoires hargneuses de la cérémonie, les vomissures du fer.
Un cri teste de chaudes et minuscules innocences,
déshabille ce long moment de son humanité.
Sauvage comme la Danse, les Vents et le Déluge,
ses rues profondes sont bombardées d’os et de sang.
Aveugle à nouveau ton cri, douce Mariam,
du sang vif coulant de tes cuisses de sept ans.