Le rythme du poème se plie au
mouvement lent et régulier
du souffle qui va et vient.
S’y rapporte une éclosion,
celle d’un regard paisible
posé versant intérieur,
paupières closes. L’ordre règne
chez les mots offerts, dispos.
Aller à la rencontre
de sa seule amorce
en dégageant l’espace
des scories sans cause.
Enchâsser le réel
dans l’immédiat qui affleure,
une humeur qui s’assemble.
Revenir à la main qui sert d’appui
à la caresse faite au crâne
entre deux phrases, le temps de tourner
ainsi entre les doigts de la pensée.
Jusqu’à ce qu’elle prenne forme lisible.
Prédire, un avant-dire
qui se garde d’excéder
et l’âme disponible
et les limites mises.
Nous sommes insignifiants.
Ne jamais l’oublier.
Nulle humilité. Juste un principe de réalité.