Certains matins,
devenus péremptoires,
des mots
tourniquent
quelques instants
au-dessus du lit
avant de fondre
sur la page,
sûrs d’eux
tout habillés
dans leurs phrases.
Les fixer
est impérieux
sous peine qu’ils s’envolent,
à jamais esseulés.
Inutile de compter
sur une quelconque mémoire,
rien n’y fera.
Il y a toujours urgence :
c’est la marque
de certains réveils,
avant de vaquer
à d’autres insistances.
Notations de l’éveil, 12.2.12 9h15.