Hommage aux instants
qui passent
et se passent bien.
Aisance
plénitude fluide
marche coulée
intimité
interne
dense, aérienne.
Le monde est plein
de photos jamais prises.
Force du dedans de soi.
Temps maussade
Nul mot en rade
L’état du jour
nul rôle ne joue
sur le flux paix
dont jouit je
comme sous un dais,
tout en songe.
Transparence
de mon aura.
D’où vient cet état
qui l’adoucit ?
Partir dans le souffle
qui médite
le dedans de soi.
Joie simple
du ciel
bleuissant.
Lumière
passe
paupières.
Paix régit souffle du dedans de soi.
Mains accoudées
orientées vers soi.
Rouge aux joues.
La chaleur vient
par le dedans de soi.
Serrement
comme un renvoi
s’évacue sans son
vers l’estomac
sensation de l’un,
insaisissable.
Furtive chaleur
solaire
infinie
forte
par la vitre.
Bâillement
détente
aisance à soi
liberté
Devenir spontané
oblitérer
la connaissance.
Persister, l'écrire.
Cette dernière strophe, d'après Daniel Odier, Chan & Zen, Presses pocket, p.80.
Nul mot en rade a été écrit en train, le temps d'un trajet Liège-Bruxelles.
Un autre texte, écrit le même jour, est dans une fluidité proche : Place de la bourse, un lendemain.