Les couleurs changeantes
du ciel conviennent
à ma plume casanière.
Lambeaux de nuages
sur la ligne d'horizon;
des paquets distendus
de même nature
rêvassent, dessinant mieux
qu'à d'autres heures
la courbure de la voute céleste.
L'horizon rosit déjà
de se savoir proche
de l'éclosion.
Tant que ces deux étoiles
sont visibles, il fait nuit, non ?
Magie de l'entre-deux;
pas de géant vers le jour.
Éloquence des passages;
voir naître le jour,
un bout d'horizon visible
dans mon collimateur.
Trois bandes nuageuses
transparence grisâtre
ce bleu-là semble réveiller
la mer: ondulations lentes
et la lune qui caracole
sentant sa fin visible proche.
L'horizon tend au rougeoiement
annonciateur des feux du jour.
Le bleu à l'ouest fascine
sa transparence.
Pour eux, l'aube est déjà là.
La nuit prélève encore
l'une ou l'autre trace;
le temps est suspendu
au bon vouloir
de Râ, ce dieu tout puissant.
5h50
Pour lui rien ne change,
il fait continument
ce qu'il fait de mieux
juste ce ne sont pas
les mêmes qui
en profitent.
Casse-toi, la nuit,
il revient,
les deux étoiles
toujours visibles
à l'ouest.
Camaïeu de bleus.
Affairement hors cale
sur le plus gros des voiliers.
Un pêcheur d'aube passe.
Le flamboiement
se fait attendre.
Hâte de rejoindre le lit...
ce que je fais. 6H05.
13 7 12