Le vent soulève ce qu'il peut,
fait battre jupes et drapeaux,
joue à creuser la mer
mais ne dégage rien encore
du ciel gris
Ah pourtant le bleu revient,
caressé par un vent fort de sud-est.
Dénudement de l'épaule,
summum de l'audace
sous la lanière du sac,
vu l'environnement familial.
T-shirt à bretelle unique, large,
fera la marque blanche
au cou l'automne venu.
Une fille, presque plus large que haute,
au dos du t-shirt noir:
« made in Cerbère ».
Ombre, chaleur absente,
ventilation douce à soutenue.
Nombreuses taches de chaleur
dans le paysage.
Le miroir d'une blonde
décolo scintille de l'astre
avant de s'éteindre au sac.
L'aurore
écarquille fort les yeux
sur les beautés de ce lieu,
le port.
Ainsi naissent certains jours.
Le charme a d'autres atours.
Corps écrasés
au temps hypersolaire
comme si la chaleur
avait une valeur
qu'un instant polaire
n'a jamais possédé.
Draps abandonnés
tôt matin sur le rivage
rompent la proxémique
plagiaire puisque
d'autres humains s'installent
tout à côté d'esssuies
sans humains
dont se distancier.
Nuages terrestres
à l'assaut solaire.
Complot
de dermatos.