Extraits de LA TERRE WALLONNE 15.2.1922 TOME 5 N° 29, p. 339

 

Septembre

Toi qui dans mon jardin descends d’un pas léger
Et regardes d’un œil si tendre à ma fenêtre,
Septembre, ô mois divin du calme et du bien-être,
e t’aime et te voudrais dignement louanger.
A l’odeur des fruits mûrs qui monte du verger
Tu mêles comme un chant d’adieu qui me pénètre.
Rien n’égale en douceur le rêve qui fait naître
Le charme exquis des jours que tu viens abréger.
Dans l’allée où, pensifs, les oiseaux se recueillent,
Sous le dôme éclairci des branches qui s’effeuillent,
S’entrevoit, d’heure en heure, un peu plus de ciel bleu…
Des bonheurs d’ici-bas les fragiles guirlandes
Se dépouillent de même en mon cœur peu à peu :
Mais les clartés d’en haut s’y font aussi plus grandes.
Adolphe Hardy.
Bio maison de la poésie, Namur
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