Une errance règne
sur ce jour gris.
Il plane une fatigue aussi.
Le repos se fait besoin.
Les yeux au vent se brouillent
sans se fermer tout à fait.

La fin du jour est secouée.
Quel effet ce chahut d’air
sur la circulation de la sève ?
Les branches au souffle coupé ?
Ou bien la sève vivifiée
par tout ce mouvement ?

Le vide et le plein
Le creux et le délié.
Le plein n’est pas
la plénitude.
Le creux, l’absence
de direction parfois.

La sérénité ne se commande pas,
elle se coule dans le moule corporel,
passe par un souffle,
une note tenue,
cette note ténue,
aussi longtemps que l’expir.

Les arbres ont la houle.
Ça les saoule
un peu, cette foule
secouée. Ils ont les boules.
Le vent sonorise les feuillus.
Il giboule en mai
ce que mars a retenu.


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