L’air est chaleur sauvage.
Le vent bouscule
nuages et branchages.

Une partition endiablée.
Tout profit, ce ciel bleu-soleil
et puis les nuages grisonnants.

L’air est chaleur sans ravages.
Les arbres découvrent
leurs novè ramons.

Ils balaient, moléculaires,
chaque vide dont
ils remplissent l’air.

Déjà le bleu réémet
d'autres harmoniques solaires.
L’enveloppe d’ardeur douce,

vivement ventilée,
parcourt l’encolure
d’une caresse d’appui

humaine, presque.

Il fraîchit en soi
une bonté d’être là
que pourtant je quitterai.

L’ossature du réel
prend toute son importance
dans ce chahut ventilé.

Un châle proche entoure
le corps d’un flotté sonore.
Ces vents tenus,

une fermeté secouante.
Ils leur rappellent
leur raison d’être:

cette stature,
cette ramure.
Une résistance.

Une stabilité racinéante.
Quelques brindilles mal accrochées
choient au sol,

prêtes à la rencontre
avec la microfaune locale.
Les chaises couchent

leur plastique (quelle erreur !)
l’une après l’autre pour mieux
résister aux coups de butoir.


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