Cette fraîcheur gantée de bleu *
sonde sans retard l’âme du monde
au plus profond de ses yeux.
Marques d’ombres animées de lumière
par le lent bruissement des branches
sur l’herbe dressée.
Des oiseaux affairés vaquent
à toute vitesse dans leur univers:
bonjour l’éveil !
J’en prends plein les poumons
avant même le premier café.
Obudur a la pose satisfaite
d’une méditation esquissant ce sourire.
Le rhododendron pâlit à vents couverts **
sans se prendre pour un cas nadien de passage (pfff).
* Le ciel bleu. « Ce sont les molécules de la haute atmosphère [terrestre] qui diffusent la lumière du soleil. Seulement, cette diffusion, appelée diffusion de Rayleigh, est sélective: elle est très efficace uniquement pour la lumière bleue. » La longueur d’onde du bleu est à 450 nm, celle du rouge à 750 nm. Ce dernier est environ 8 fois moins diffusé que le bleu car « la diffusion diminue avec la 4e puissance de la longue d’onde de l’onde lumineuse. » (Le ciel, avril 2015, 99172-173, SAL.)
** Pardon Marcel !
Merci les molécules de l’air,
sises dans la haute atmosphère,
de si bien nimber les humains
dans ce bleu de légende
auquel l’explication scientifique
n’enlève rien
à la poésie intrinsèque de notre univers.