Les hommes marchent dans les rues désertes.
Il est 5h30. il fait noir. Leur silence
est impressionnant, à la mesure
de leur lassitude résignée.
Les chevaux ne voient ni le jour ni les hommes
qui les rejoignent. Ils se soutiennent
pour extraire le précieux minerai qui chauffera
le fer et les hommes en surface.
Les gueules noires, torses nus - dans le ventre
de la terre, il fait torride – remontent
pour la douche, chez les patrons sociaux.
Ils redescendent le lendemain, six jours sur sept.
Tous n’en mouraient pas mais tous y laissaient
des lambeaux de poumons en sang.