La lumière se retire un peu de nos vies.
Le corps apprend à se trouver content
en sa moindre présence,
à ne point s'en formaliser,
à ne pas en faire un problème
dirigé contre soi.
À faire avec.
Cette simplicité-là
maintient l'énergie joyeuse en soi.
La lumière n'est qu'une de ses composantes.
La température de l'air, objective et ressentie,
en est une autre.
L'été se retire.
Il se fait moins visible.
L'énergie universelle est de tous temps présente.
Elle est la seule à ne pas dépendre des cinq sens:
invisible,
inaudible,
impalpable,
sans saveur,
ni parfum.
Il s'agit de développer,
puis d'entretenir,
les chemins en soi
de sa présence
traversante,
omnipénétrante.
Présence constante.
Disponibilité universelle
à tout être vivant.
C'est pour l'humain
qu'elle constitue
l'évidence la moins sue.
Drôle de mammifère
que celui-ci !