Le temps d'un tassement fait au corps sans gangue,
en sa nuit diurne de paupières closes,
l'oeil surgit sur la délicate blondeur
faite aux verts assagis par l'hiver glaçant.

L'éveil densifie le regard
le paysage proche s'éteint:
l'épaisse grisaille fige mollement
la nature, immatériel palpable.

D'un vent discret choit la feuille,
s'anime ça et là quelque branche,
tissant la connivence discrète
entre les éléments que compose l'oeil.

Et ce constat, lors d'une brève incursion
au dehors, qu'il y pleut en fines hachures
faites au visage naïf & surpris:
froides, piquantes & si inaccueillantes.


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