Siège pérenne de l’affluence,
l’énergie converge en ses canaux.
Fastueux équipage
Soleil apparenté
orage inventé
matricule de l’âge
La mouche s’agrippe au foliole
qui suit le vent comme la girouette
coccinelles promenades sur un
pull qui respire son bleu clair.
Nombreuses, elles parcourent volontiers
le livre ouvert, traçant un chemin
innocent sur les corps imagés.
Correctrices indolores, parcours-dune
ligne d’écritures à peine faites.
Griffes bifides ralentissent l’avance
dans les boucles que fait la laine en son tricot.
Un feuillage virevolte sans urgence,
se rendant disponible aux vers gras-beu.*
L’arrondi du majeur les déstabilise.
Sept points s’envolent**, étuis déployés,
ailes assumant une prudence
sous les pattes sans accrochage.
Un beau temps se prédit: dicton populaire.
Demoiselles arpègent leurs urgences
par bonds indisciplinés,
fleurant bon l’insatisfaction.
L’herbe ploie sous le poids
de la Coccinella de passage.
Mais ne rompt point.
Cette brève perversion giratoire
au vent qui répand
une douceur vibratoire
Contacts pattes-crâne suivis
d’un octuple chatouillis enjoué.
Savourer ce bref état de promenoir.
Passion diaphane soleil en halo
deux mouches dissertent sur le cahier
voile morcelé comme des continents
qui dérivent d’ouest en est ou peu s’en faut
*Gras beu = néerlandais pour « qui en a marre de manger de l’herbe ! »
** environ 10 km/h