Le revêtu émancipe  
du regard de soi
et des autres sur le corps
au sortir d’une nuit paisible
et férue. La lune fabrique
un havre au croissant
bien au-dessus de l’arbre-
terrasse. Le bâton de pluie
achève l’éveil d’un coulis
presque langoureux.

L’air apprivoise le flux de vie.
Le ciel bleuit dans l’aube claire.
La peau foule ses replis,  
laisse échapper la nuit
poreuse et chaude.

Le café assume sa chaleur  
dispersée. Une joie fixe
rend aimable une vue
familière. Une astuce resplendit
à la caresse ventrale de l’automne.

La chaise au loin se souvient-elle  
de la rafale instable ?


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