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Le réel est rationnel.
S'il ne parait pas tel, c'est nous qui n'en avons pas encore compris la portée.
Laisser advenir la compréhension à soi, sans effort apparent,
est de l'ordre du souhaitable, ce qui de facto le rend possible.


Il y a peut-être lieu d'être
de plus en plus
intuitivement réel.


Servir la béatitude avec bienveillance
arrondira les angles d'une parole

  • libre,
  • trop tranchante,
  • trop dérangeante d'ordonnancements péniblement atteints.

Laisser entrevoir d'autres équilibres sans asséner. Un chemin...


Car l'air, lui, va sans entraves, insoumis par essence !Lien


« Qu'il soit d'ailleurs, d'ici
Qu'il demeure ou qu'il parte,
Le poète est toujours
Locataire de nulle part. »
Pierre Lepère, 2013


Alimentons nos joies de ce qui les épanouit.


Le sage fait part.
Le thérapeute accompagne.


Il n'aurait jamais eu le dernier mot. Autant n'en rien dire.


À défaut d'en réchapper, le corps se rechape chaque nuit.


Aucun ordre ne s'hérite du chaos de consciences anesthésiées par l'appât débridé du toujours plus.


La fragilité manifeste la vie vivante qui s'invente chaque jour
en fonction de la puissance à agir disponible.
Toutes deux fluctuent.
La puissance à agir varie sur une échelle qui va, disons, de 1 à 10, le zéro étant réservé pour la mort du corps et donc de l'être.
Cette disponibilité est un donné qui se travaille, s'entretient.


Aucun ordre ne s'hérite de consciences anesthésiées par l'appât débridé du toujours plus.


Il est des âmes errantes qui n'ont pas trouvé à s'héberger. Ces corps qui vaquent, vides, en sont la trace.


Sérénité fait vie bonne.


La bonté ne se monnaie pas. Elle est accueil de l'autre.


Le solitaire ne fuit pas les Hommes; juste il en évite certain·e·s, en contourne d'autres & au final cela fait beaucoup de monde.


Il faut parfois pouvoir être sage pour deux.


Penser en chemin
éclairé par ses lectures.


Une intuition confirmée
par la pratique vécue
approche la certitude.


Toute certitude est perverse.


La nature est bonne fille
quand on est bienveillant avec elle.


Lire le monde, l'objet même de la philosophie.
Lire
: l’objet même de tous les abandons.


Une joie fondée instaure le soi.


Quand un corps rencontre un chemin de joie,
il tend à en faire son chemin de vie.


Tant d’humains n’ont pas accès au soi,
encombré qu’ils sont par leur moi.


Seule une morale joyeuse porte désir de rigueur.


La rigueur sans la joie, à quoi bon la morale ?



Seule une morale joyeuse désire la rigueur.


= Sans désir de joie comme dynamique centrale de l'existence,
à quoi bon la rigueur morale ?


Le havre, terroir de l'intime.

Il s'agit, dit A. Berque, de recouvrer « du qualitatif en retrouvant une terre sans s'y enterrer car le local, le terroir, existe dans une tension créatrice avec le [niveau] mondial ». Cette tension créatrice est ce moment structurel de l'existence humaine qu'il a nommé d'un néologisme obscur mais chargé: médiance. Ce moment est dynamique comme le moment de deux forces, en mécanique. Un équivalent, peut-être plus compréhensible - quoique ! -, est contréité.


L'impatience face au réel impatiente
mais le réel s'en fout !


Le repli rend les ressources disponibles.


Éclats dans le réel
sans réel égo
à mettre en avant.
Feux d'Arty, fils...


Rien ne presse qu'aux parages de l'exil.


Il est une forme
d'ardeur intense qui se
cheville au corps de soi
sans autre apparat
que la vigilance attentive
à ne pas s'outrepasser.


Il avait fait montre d’une telle impatience qu’il n’avait même pas pensé à être.


Chaque impatience dévoile une urgence dérisoire.


Maxi proverbes de l’Inde, traduits et présentés par Jean Rémy et Patrice Serres, Marabout, 2009:
Une lune qui ne peut être vue le 2e jour viendra le 3e.
La patience est une forme mineure du désespoir déguisé en vertu. (M. Gandhi)
Être patient comme la terre.
L’être patient peut régner sur le monde.


L’impatient refuse de souffrir plus longtemps.
Il passe à côté de la joie dont s’imprègnent les sages.


L’impatient piétine davantage que le patient qui chemine le cœur calme, avec moins de pas.


Perdre patience fait plus de dégâts que de la prendre.


L’inutile n’affranchit de nulle impatience.


L’âcre vient à l’haleine des impatients.


L’impatience s’indigne des passe-droits qu’elle n’a pas.


Perdre raison dite
Instiller davantage de raison
dans l’urgence à être
un égo ébouriffé
par un vide sans monde.


L’impatience: ne plus souffrir d’être deuxième.


L’impatience est un caprice qui bouscule sans raison ni effet le temps qui passe.


Trahir une impatience, même légère, éloigne de soi.

 

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