Monotonie absente, actions régulières: cela tient au regard porté à la nouveauté de chacune, s'intégrant dans ce flux de vie qui palpite en soi. 21 01 18


Souvent, l'avant de l'aube hivernale a la plume propice, comme si elle trouvait à y verser quelques caractères que la nuit aurait concoctés pour y être cueillis. 4 2 18


Être, vivre, exister & faire le constat que cela pense aussi en soi, parfois. René vit désormais à l'écart: il pensait donc il était.


Que de lucidité dans ces Fakirs à la svastika sous la plume d'Alexandre Vialatte. Fin connaisseur de l'Allemagne, il a vu venir l'orage monstrueux, la bête immonde. « La vie du Berlinois est une existence monacale toute réglée par le bréviaire hitlérien. On s'aborde, on se quitte & on fait l'exercice en se saluant en Hitler. On ne naît, on ne meurt que pour lui. » in Hitler a rendu à l'Allemagne la conscience d'elle-même, Le petit Dauphinois, 9. 7. 1935 (Résumons-nous, R. Laffont, coll. Bouquins)


L'or du lieu tient à son énergie, au calme de son occupant, à la sage routine que le corps met en place pour un écoulement sans accroc de la vie, ce flux harmonieux, en synergie quand elle le peut avec la matière énergétique globale. Son étiage n'est pas uniforme. Il se maintient souvent du côté posé avec une forme de puissance adéquate qui autorise la traversée des instants avec une humeur égale. 15 2 18


Corps à l'éveil; la vie pulse sous l'huile chakrale. Une fine couche de givre nimbe toits et surfaces factices. l'herbe brille dans une hésitation présolaire. Un sac blanc se range, fidèle à son rendez-vous avec les hommes qui les emportent. L'oeil capte le colis inséré dans l'armature métallique de la porte. Face aux volets clos d'avant 8h, la postière s'est fait complice anonyme anonyme de la fin d'un sommeil. L'ouvrage, Pour la dignité paysanne, démarre sur une série de témoignages ahurissants sur la dégradation des conditions de vie en Afrique centrale. Le 37e à rejoindre La Léonardienne depuis le 19 12 17. 16 2 18


 La ville zigzague sous mes pas. Le réel s'épaissit des ombres portées par le soleil sur le paysage. Le bleu du ciel nimbe le corps d'air frisquet. 16 2 18


 La lumière directe est parfaite. La table, bien orientée, éloigne l'ombre de la ligne sous la main qui écrit. Les joues enfournées dans une longue écharpe se protègent d'un vent pas assez tiède. Les oiseaux communiquent, invisibles et prégnants. Une chaleur mielleuse prend possession des vêtures. Première lecture en extérieur de l'année. Un bien fou au moral qui allait déjà bien... La jambe droite côté ombre souligne le contraste. L'oeil s'égare, la tête se renverse: feuilles séchées pleines de charme s'agrippent à leur branche. Certaines oscillent sous les effleurements aériens. D'autres, mieux arrimées, ne bronchent pas. Une trame dense de brindilles irradient sans urgence en un réseau intense de cette charmille élancée. Vert sur fond bleu, le tronc accueille des mousses natives; lumière jaune, ombres incidentes avec la placidité propre à cet ancrage bien en terre. C'est autour de lui qu'un havre s'est établi, centre idoine de l'univers intime d'un soi. Les bouleaux la blancheur dressent leur port lumineux et fier. Une lavette a passé l'hiver au pied de la table; son humidité de pluies et rosées successives se répand d'un geste en extension sur la planche marine fsc appontée sur deux tréteaux pour y effacer des rejets échus... Les mains nues indiqueront le temps de la retraite. Le menton semble plus sensible au froid. Le noeud de laine encharpée se rajuste. Cinquante minutes de pur bonheur. 17 2 18


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