Trotsky a lui aussi, comme Lénine, beaucoup écrit, avant d'être assassiné en 1940. Dans ces deux tomes, il a choisi de décrire par le menu la jeunesse de Staline, avant même qu'il ne se fasse appeler Staline. Cette jeunesse est moins bien documentée que les étapes ultérieures de sa vie, constate-t-il.

La nette impression qui ressort du parcours rapide du premier tome est que des filtres contemporains se lèvent grâce à ces écrits d'acteurs directs sur d'autres acteurs directs. C'est l'intérêt qui se perçoit ainsi, de prime abord.

C'est d'ailleurs aussi le dernier livre qu'il a écrit. Il s'y dévoile de façon sincère, à première vue en tout cas. Il sera intéressant de comprendre par ce truchement les apports qu'il a faits dans la première décennie révolutionnaire et pourquoi il en a été finalement écarté par le dictateur sanguinaire dont il entreprend ici de tracer les contours de ses années de formation, celles d'avant la légende construite par et autour de l'autocrate impérial...