À la différence d'autres, je ne « crois » pas à une quelconque survie de l'âme quand la mort d'un corps y survient. L'âme se volatilise, se dématérialise instantanément avec le corps arrêté, juste à la restitution du dernier soupir. Ce souffle nous est prêté, le temps de cette vie-ci. Quand nous avons rendu notre dernier souffle, il se confond à nouveau avec l'énergie du monde. Et si vous voulez croire que l'âme du défunt s'y mêle, libre à vous bien sûr, mais cela semble trop fabuleux, non ?, pour être réel.
L'âme disparaît dès que le vivant en un corps a cessé de l'être. Cette vie-là était la condition de son existence. Un corps sans vie, pas d'âme qui vive. Bien sûr qu'en relisant les textes écrits par un auteur mort, vous pouvez l'y retrouver. Ce sont des traces de son âme, jadis vivante.
La plasticité, que M. Debono définit comme l'articulation entre l'expérience et la conscience, convient aussi pour qualifier la vie par rapport à la mort. La plasticité du vivant suppose qu'il le soit, vivant. Ce n'est pas pour rien que l'on emploie le terme rigidité cadavérique pour désigner l'état du corps devenu cadavre.