PLAN DE L’ESSAI

Synopsis
Volonté - Conscience - Connaissance
Métaphore alimentaire
Volonté
Connaissance

La liberté véritable
Reformulation
La vérité calorique des aliments
Valeur refuge ?
La qualité remplace la qualité
La constance
Conclusion

 

Synopsis
Mieux  connaître  les  causes  SCIENTIFIQUES  d’une  obésité  est  de  résultat  plus assuré que de dépendre de l’unique « VOLONTÉ » de paraître plus mince parce que l’été arrive avec l’exposition des corps aux yeux d’autrui. Faire appel à la raison éclairée par la science est le propos de cet essai grâce à deux auteurs principaux: M. Desmurget et B. Spinoza.
Le premier est l’auteur d’un livre essentiel pour tous les obèses (IMC supérieur à 30): l’anti-régime (édition Belin). Son ouvrage se tient éloigné de toutes les recettes-miracles… qui ne fonctionnent pas et n’ont qu’un effet: enrichir leurs auteurs… et vous faire grossir !
L’autre, un philosophe du XVIIe  siècle qui fait l’objet par ailleurs sur Nulle Part d’amples développements.
L’objectif de cet essai est d’éclairer avec les outils philosophiques propres à B. Spinoza la conduite d’une perte de poids réussie grâce aux connaissances apportées par le livre de M. Desmurget puis le  maintien du poids que vous souhaitiez atteindre. Car bien sûr nous connaissons toutes et tous dans notre entourage quelqu’un qui a suivi un de ces régimes-miracle, perdent du poids, le reprennent et plus si affinités...


Volonté - Conscience - Connaissance
Le  corps  doit  acclimater,  par  le  repos,  l’énergie  à  son  espace  élagué,  épuré, désencombré, mieux dégagé. Élargi peut-être suite à la perte de poids. La volonté est intrinsèque au désir [qui est lui-même] conscience de l’appétit. L’appétit nous attire vers une chose; l’attrait d’une chose éveille notre appétit.
« L’appétit participe à l’effort pour persévérer dans l’être » 100 mots 65. « Le désir est l’appétit avec la conscience de lui-même » Éth. III, 9, scolie cité par 100 mots 67.
C’est la connaissance qui permet de vaincre les passions, pas la volonté. Elle opère « une critique de nos buts imaginaires & de nos actions inadéquates. » R. Misrahi, 100 mots.
L’appétit peut aussi nous en éloigner: le retrait d’une chose l’éteint alors. Cet attrait ou ce retrait est connaissance, parce qu’il n’existe pas d’autre moyen de connaître l’appétit du corps pour une chose. Ce que je ne désire pas, je n’ai aucun moyen de le connaître, car rien ne me lie à cette chose. M. Juffé, Café Spinoza, 82.
Il  s’agit  dès  lors  d’augmenter  la  conscience  du  désir  que  nous  avons d’une chose par la meilleure connaissance de la nature de l’appétit que nous en avons.


Métaphore alimentaire
En  interprétant de manière restrictive l’appétit dans son sens alimentaire, j’essaie de filer la métaphore: en mangeant, nous persévérons dans notre être mais il y a manger et manger.
Ce que je ne désire plus, je le connais pour en avoir eu l’appétit mais désormais (presque) plus rien ne me lie à cette façon, je m’en suis (presque) délié. Je m’en suis en quelque sorte retiré parce que j’ai pris conscience par la raison de mes actions inadéquates. J’imaginais avoir le but de maigrir (sans y parvenir). C’est ce à quoi la majorité des « régimes » poussent en dépendant de  l’unique volonté pour  y  parvenir.  Le  changement  de  point  de  vue  est nécessaire. Il s’agit de transférer son attention de la volonté vers une meilleure connaissance  du  fonctionnement  de  notre  corps.  En  lisant  M.  Desmurget  qui est de science sûre (1200 références en bibliographie !).
Ce retrait est  un  choix  conscient:  connaitre cette chose et désirer se tenir à l’écart d’elle.


La volonté qui anime l’écartement conscient, de l’excès de quantité d’une alimentation industrielle de piètre qualité est bien plus forte que l’absence de volonté du retrait.
Croire la  volonté  (l’imaginer) intrinsèque au désir mais nulle connaissance adéquate ne l’éclairait. L’erreur était déjà dans la croyance… car tout credo est erroné.
Parfois pourtant, le retrait peut être très passagèrement distrait - tout en restant à l’intérieur de balises consenties (marge de ± 2kgs par rapport au poids atteint) - car ce poids soustrait résulte, d’une vigilance consentie de tous les instants, adossée à une connaissance sûre de l’engagement de vie pris et de la somme de savoirs rassemblés par M. Desmurget.
L’apport  principal de B. Spinoza consiste à détourner notre attention de la volonté comme unique moteur pour vaincre les passions en lui adjoignant une meilleure connaissance de ces passions.
Chaque miroir croisé renforce... Le  consentement donné à soi-même (de  maigrir) permet d’affirmer qu’il est plus agréable portrait de soi sans tout cet excès de soi qui se concrétisait sous la forme d’un excès de poids qui est désormais soustrait au corps de manière ferme & très probablement définitive.
Comme désir et volonté – qui est connaissance – ont brisé leur lien avec l’attrait de cette chose néfaste qu’est l’excès de nourriture de piètre qualité, il devient plus aisé de s’en retirer.


Connaissance
La volonté pour Spinoza est la faculté d’affirmer et de nier ce qui est vrai ou faux. C’est  la  CONNAISSANCE  qui  permet  de  vaincre  les  passions, pas  la volonté. La connaissance opère « une critique de nos buts imaginaires & de nos actions inadéquates. » RM, 100 Mots, 404. C’est guidé par le livre de Desmurget que j’ai pris connaissance de la bonne méthode pour perdre du poids.
En tout cas, cette manière de procéder convient à mon essence qui ne cherche pas de gourou à adorer, en qui croire, à suivre aveuglément dans ses multiples dérives commerciales qui l’enrichissent sans VOUS faire maigrir...
C’est  cette  connaissance  apportée  par  M. Desmurget qui a vaincu sa propre passion alimentaire nuisible à la santé du corps (il est passé de 127 à 73 kg !) et non la volonté de l’esprit, comme s’il s’agissait de deux entités distinctes.
Spinoza a bien démontré l’union intime qui relie corps & conscience en corps-conscience. C’est la raison qui a conduit la perte très progressive de poids (sur plus d’un an pour 23-25kg de perdus).


La liberté véritable est  « l’autonomie  de  l’action  lorsque,  par  la connaissance  adéquate,  elle  déploie  réellement  l’essence  de  l’individu. » 100 mots.
La démarche libératrice est un travail réflexif « se fondant sur une cause c’est-à-dire en fait sur une motivation ». « Seul le désir peut libérer le désir. » 100 mots.


Reformulation
La cause, la motivation est l’allègement du corps. Cela est une joie permanente une  fois  cet  allègement  atteint.  Le  poids  perdu  dans  mon  cas  correspond  à porter en même  temps un sac de  pellets  et 6 bouteilles de coca light d’1,5l: pas impossible, mais c’est lourd… C’est avec des images de ce type que la joie se  rappelle  à  soi.  Cet  allègement  a  dynamisé  le  corps  qui  optimise  plus aisément l’énergie disponible.
« Un désir qui nait de la joie est, toutes choses égales [par] ailleurs, plus fort qu’un désir qui nait de la tristesse. » B. S. Éth. IV, 18, cité par RM 100 mots, 404. Il s’agit bien d’un soin assez permanent de soi, d’un souci bien plus permanent de soi. D’où la plus grande continuité de cette joie.
Ce  souci  de  soi  constitue  une  joie  assez  permanente  qui  s’emploie  dans  la deuxième  acception,  remontant  au  XIIIe siècle, telle qu’elle est  définie par Le Grand Robert:
2  (XIIIe). Le souci: attitude subjective d'une personne qui recherche un résultat; état d'esprit d'une personne qui forme un projet.➙    Préoccupation, soin; — Souci de… : recherche d'une personne qui se soucie, se préoccupe de…… — (Suivi de l'inf.). Un perpétuel souci de plaire, de ne pas se laisser surprendre.


La vérité calorique des aliments
Il n’est pas question de se punir en suivant un régime. J’adore certains aliments et je continue à en consommer de façon beaucoup plus rationnelle et plus du tout compulsive en ne me mentant plus sur leur valeur calorique.
Si  la  teneur  calorique  est  élevée,  ben  il  suffit  de  diminuer  la  quantité…  Pas toute la barre de chocolat, mais un carré. Et ne plus filer vers le frigo pour en reprendre…
Apprendre par coeur la valeur calorique de tous les aliments qui entrent sous votre toit. L’anti-régime vous aide en vous fournissant les outils disponibles sur Internet.
J’ai appris à modifier mon alimentation en
– éliminant tous les grignotages entre les repas;
– supprimant tous les aliments de confort émanant de l’industrie agroalimentaire; c'est probablement le plus caché des effets induits;
– évitant de se précipiter sur un paquet de chips en fin de journée pour remplir le ventre qui croyait crier famine !
– achetant des produits de base auxquels je fais confiance (labels bio, fairtrade, fermiers  vendant  à  la  ferme  et  en  circuit  court  –  genre  ceinture alimenterre liégeoise ! Deux références différentes sous ces hyperliens: l'un vers une analyse de Barricade, l'autre vers le site de la ceinture.
– prenant le temps de cuisiner uniquement avec des ingrédients de base d’origine connue; cela a pour conséquence d’éliminer des tas de produits agroalimentaires dont nous ne soupçonnons même pas la  présence dans les aliments industriels préparés.

Oui, il s’agit bien d’une révolution alimentaire personnelle à laquelle j’ai dû me livrer. « L’effort pour persévérer dans son être » (B.  Spinoza) trouve réponse sous forme d’un meilleur dynamisme.


Valeur refuge ?

Il s’agit d’écarter la nourriture à valeur refuge. Elle nous nuit, nous alourdit tout en nous éloignant de l’amorce même d’une solution.


La qualité remplace la quantité

Moins – Beaucoup Moins ! - Et Mieux – Beaucoup Mieux ! = MBM2

J’ai appris à diminuer drastiquement la quantité et à augmenter nettement la qualité  des  aliments.  J’ai  pris  conscience  dans  mes  tripes  de  ce  double mouvement.
Je mange toujours des biscuits, en bien moindre quantité & uniquement ceux qui  sont  labellisés  bio.  Oui ils  sont  plus  chers,  mais  je  « tiens » une  semaine avec un seul paquet de biscuits au chocolat…
Je  mange  toujours  du  chocolat,  du  fair  trade/bio  sans  huile  de  palme frelatée, ni soja OGM – il faut un peu chercher mais cela existe, même parmi les chocolatiers belges qui s’adonnent à tous ces produits OGM, huiles modifiées, exploitation enfantine dans la production & la récolte de fèves de cacao, destruction de la forêt primaire aux profit de cultures extensives. Toujours le même raisonnement, la qualité remplace la quantité: MBM2.
J’ai éliminé tous les produits industriels qui nous sont fourgués par les grands conglomérats alimentaires mondiaux. Ils créent des assuétudes donc s’opposent au. MBM2.
Les « chiques », mais des bonbons MBM2, toujours mais au miel local… avec du propolis et plus tous ces trucs colorés mais …
Une fringale ? Chou fleur (18 cal./100gr), radis (21), carottes (30) mettent les calories en berne !


La constance

CROIRE que vous allez maigrir sans rien changer à vos habitudes alimentaires est un LEURRE.
CROIRE qu’après avoir maigri vous allez pouvoir remanger comme avant sans avoir rien changé à vos habitudes alimentaires est un LEURRE.
Parmi  les  très  nombreuses  idées  qui  pullulent  sur  les  « régimes »  est  celui qu’en se pesant une fois par semaine, cela suffit. Eh ben non ! M. Desmurget recommande (à raison) de se peser une fois par jour. Cela est indispensable au réglage fin  de nombre  de calories  dont  le  corps  a  besoin pour  maintenir  son poids  en  tenant  compte  du  nombre  d’heures  que  vous  consacrez  à  un  type d’activités puis à un autre etc. (voyez son livre, cet essai ne vise  pas à vous dispenser de le lire!) et donc


Conclusion
La connaissance précise amenée par M. Desmurget qui ait libéré le désir de se dépouiller non seulement d’un excédent de poids inutile au soi, voire nuisible à terme, mais aussi de portions excessives de nourriture, grignotages entre les repas et my sweeth tooth (avoir un faible pour les sucreries, dit joliment le  Robert  &  Collins).  Cette  dernière reste… sous contrôle. Cela modifie fondamentalement les bases de l'alimentation & a éliminé de mauvaises habitudes alimentaires.
Le processus initié par mon maître d’Orient (très occidentalisé!) en me confiant la référence du livre de M. Desmurget en faisant avec une de ses copines un premier calcul basé sur la formule a (historiquement) initié le processus avant même que je ne prenne connaissance de l’ouvrage, puis le lise & le relise  plusieurs fois.


NB En reliant cet essai à d'autres sites, je constate de M. Desmurget vient de publier chez le même éditeur un nouveau livre sur le même thème: il semble bien illustré, être davantage tourné vers le lecteur/la lectrice. Pas encore lu !

 

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