Son sommeil était devenu si léger qu’il flottait, tel un nuage, au-dessus du lit, sans jamais l’envelopper de sa bienheureuse douceur. Elle se résolut à user de somnifères avant le coucher. Elle sombrait aussitôt dans un sommeil béat. Un rêve récurrent la visita : l’homme était beau, séduisant ; il avait des gestes pleins de tendresse mais au moment où il s’approchait, l’image s’évanouissait… C’était déjà le matin. Elle se mit à l’attendre chaque nuit. Mais à l’aube toujours, il disparaissait. A la fin, n’y tenant plus, elle prit un somnifère au réveil. Elle le retrouva, il lui prit la main… Jamais, on ne réussit à la faire sortir du coma profond et inexplicable dans lequel elle était plongée.