Corps d’huile
peau souple
geste incité,
sensuel, à
l’orée de l’hiver,
suivi à la lettre.
Chaque matin
après la douche,
instant charnel
face au miroir:
la main creusée
accueille l’huile,
plaît, miaule,
flatte, épate,
sert le serpent
tapi, œil ouvert,
et se fait seins
épaules, avant-bras.
Poitrine, ventre
se frottent au
dos des mains.
Jour de velours,
c’est une grâce.
L’œil sans filtre
feuillette l’homme
avant l’habit.
Quelques moments après la mise en ligne de ce texte, Arteide publiait une photo d'un corps (féminin) d'huile. Un peu de rêve dans la froidure...