Sa 22 03 25
L'octroi d'une pause
au soi par soi même:
un droit consenti
jamais ne repose
sur un choix bohême.
L'adroit bien senti.
Di 23 03 25
Quand l'incertain se poudroie
de la certitude de le demeurer,
il se peut que sans pourvoi
il assume sa part créative
sans évoquer l'inquiet au soi
plus qu'il ne le faut.
Lilia Hassaine semble avoir trouvé son rythme, sa place parmi les émissions littéraires en radio; son angle de prise de vue sur la littérature offre des découvertes, opère des rapprochements, prend le temps de laisser le temps au temps. Une des libraires suisses (salon de Genève ce week-end) a aussi excellemment pas parlé d'ENFANTS DE GAZA qui trône sur le coffre en bois de pallissandre qui héberge maints album photos illustrant ma vie écoulée et sert de table de salon sur laquelle se déposent quelque verre ou tasse tant il est pourvu de sous-verres.dans ma pièce de vie.
Samedi 29 03 25
L'inhabituel débouche-t-il
sur de l'incongru ?
Assister parmi d'autres
à l'exercice convenu/conventionnel
d'une admiration absolue.
...
L'élégance de l'objet broché,
un livre de Plages,
à la couverture solaire
enshrines a text
qui rend compte de cinq années
d'assemblages textuels
aux allures dépouillées.
Syntaxe réduite à l'os
Démarrage à 18h42 pour 18h30
Peurs des débuts, rentrées, ravalées
Tabourets neufs dispersés
finissent de s'embouteiller -
vernissage livresque
gratuité convenue -
Une fascination à façon
lui est tissée.
Étonnement sincère
face à l'exercice
adroitement conduit.
Plusieurs passages nous seront lus:
le ton adopté
relativise l'urgence
à lire Vidal Sassoon.
Le texte doublement entrainé,
St-Lambert – Guillemins
puis Guillemins – Esneux,
s'enfile à l'envers.
La surprise du retour,
que dis-je le bonheur,
tient à l'inannonce
du 20h06 sur « L'APPLI »
pourtant bien à quai
& dont la porte,
au déboulé de l'escalier roulant
- presque un exploit,
ce fonctionnement,
en ces temps de désherence -
s'ouvrit
à la mienne pression digitale,
enthousiaste qui
percevait l'inattente froide
anticipée de cette
incursion citadine.
PLAGES, premier objet-balise,
se seconde d'une tasse
démurée par un artiste liégeois,
se fera mnémotechnie
lorsque le fleuve temporel
aura coulé sous ses ponts écroulés.
Une présence au temps grammatisé
à travers ces instantanés
en autant de balises
faites parcimonies nominales
souvent dénudées versifications.
Des allusions m'échappent,
comme ce sable fin
des Adriatiques de mon enfance
- Rimini, citée, en commun -
la vie même s'y déploie:
temps long, vécus façonnés
sur les soubresauts
de la vitalité qui y va.
La Mare Nostrum
est une mer presque sans marée.
Son déchaînement se compte
en milliers de morts traversants,
allant au-devant
d'un Eldorado rêvé
d'avant les dinghis crevés
de passeurs avides
aux scruptules absentés,
si peu poursuivis.
Le crédule tue.
Du ténu dispensable et bienvenu.
Bien venu.
31 03 25
Sont-ce nos repères
qu'on efface sous nos yeux ?
Qu'à cela ne tienne !
Il nous reste nos repaires.
À moins que nos poches
sous les yeux soient une
autre réponse encore
qu'aux pollens si affairés ?
01 04 25
Tiens, Le Wilfried nouveau en a bien fini avec ses Poelvoorderies dissipatives ! La table des matières recèle d'engageants retournements (C. Sägesser du CRISP consultée sur les Engagés)et de rétrovirages populistes extrémisants dans un entretien bien mené avec le Mr Muscle aux yeux bleus...
Ce roman-ci, Le Livre des possibles écrit par Véronique SELS (1958), avait d'abord attiré mon attention en écoutant la très confidentielle émission de Radio intitulée MAJUSCULES confiée à Eddy Caeckelberghs sur la chaine radio RTBF LA PREMIÈRE: elle est diffusée le dimanche après-midi (15-16h, heure de grande écoute s'il en est; ce n'est d'ailleurs par pour déplaire au Mr Muscle du paragraphe précédent... tant les deux hommes sont sur des planètes différentes !).
Ce roman aux idées larges évoque un monde qui m'a donné l'impression d'être presque toujours furieusement entre déjantage complet et humour pas toujours aisément décelable (par moi, en tout cas...). L'autrice a toutefois piloté son texte en naviguant entre maints écueils qu'elle parvient à contourner avec habileté. Cette façon toute à elle qu'elle a de ramasser quatre générations les unes sur les autres peuvent vous faire glaner maints épisodes glanés sur votre propre parcours de vie. Tout ça autour d'un livre qui décline quelques possibles parmi d'autres. Chaque personnage est successivement propulsé sur le devant de la scène pour nous offrir une continuité familiale qui démarre par un panier avec un tout jeune bébé déposé au milieu de la deuxième guerre mondiale dans les toilettes d'un train qui est récupéré par la matriarche, alors jeune adulte à peine sortie de l'adolescence qui n'avait rien demandé mais s'est sentie mue par un appel venu du fond de ses caves personnelles.