L’amorce du jour étreint le corps,
l’incite dans l’urgence à se lover
au creux de la nuit qui s’éteint ;
l’éveil pénètre par les portes
profondes ; |derrière elles| circulent,
libres, les flux de soi qu’il s’agit
d’harmoniser à la tonalité
du quotidien qui vient ;
ce retrait en soi, avant l’éclosion,
étalonne la joie du présent
par un coup d’œil à l’horloge
et le corps ramasse sa plénitude
pour s’offrir, intact et souverain,
à la lumière vive du printemps.