Vivre sans bruit console de vivre sans gloire.
Jean Dolent
(Le Matricule des Anges, n° 166, p. 49)

Laisser sourdre la page
dans la froide atmosphère
en voie de réchauffement.

Laisser poindre le jour glauque,
par effraction presque,
tant ce savoir est inutile.

Les os froids parlent
d'eux-mêmes au corps;
la goutte au nez aussi !

À tout dérégler,
il avait bien fallu
qu'il les rappelle à l'ordre.

Percer la gangue du repli
après s'être laissé gagner
par la froideur insue.

Se dessine ainsi
la rigueur froide
d'un hiver présent.

Il s'agit d'oublier la date
et d'agir en conséquence:
jusqu'aux gants peut-être même.

En tout cas le velours gantera
les jambes: il coupe plus sûrement
cet inamical accueil.

La notion de saison
fait-elle sens encore
dans ce dévergondage

que l'homme a induit
en provoquant la terre
à réagir de tous ses éléments

face à ses excès
sans autre fondement
qu'un moi décosmisé

(privé de monde)
n'ayant pas compris
la place qui était à prendre

n'ayant pas su
vivre sans bruit
& n'ayant rien saisi

des réactions disparates
que ses clameurs
ont provoquées ?


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