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L'équinoxe des souffles se situe dans les deux intervalles entre

  • le soufflé
  • & l'insufflé.

Ces deux intervalles sont un vide qui constitue dans la vie de tous les jours un vide médian disponible en soi parmi les quatre temps de la respiration.

Cette disponibilité offerte après chaque soufflé & chaque insufflé peuvent constituer des instants de pause mis à profit pour y insérer une prise de conscience propice au soi à cet instant-là. Quelle que soit la nature de cette prise de conscience.

Dans une respiration consciente d'elle-même, il semblerait adéquat de distinguer quatre temps au sein d'une respiration méditative en

  • commençant par le soufflé: il expulse l'air présent dans le corps avant que l'attention du corps ne se porte sur une prise de conscience prête à éclore; comme une bulle prête à éclater en surface lors de la portée à ébullition d'une eau de cuisson;
  • observant ensuite un temps de repos bas; ce temps conforte une pause médiatrice entre le premier & le troisième temps de la respiration; ce temps de pause est instant de paix intérieure pendant lequel une forme de transfert conscient peut mais ne doit pas éclore pour ensuite imprégner la conscience de soi;
  • l'insufflé prend alors toute sa place & alimente la conscience de soi en soi; elle formalise & réorgansie le temps de l'imprégnation;
  • second temps de repos haut retenant l'air dans le corps sans effort ni exagération.

L'adjonction des deux qualifiants bas & haut permet de distinguer les deux moments interstitiels:

  1. bas / le premier a soufflé l'air hors du corps; il est donc un temps sans apport d'air;
  2. haut / le second, au contraire, retient l'air insufflé sans exercer d'effort.

La suggestion qui affleure ainsi à la conscience peut alors s'épanouir dans le corps selon son rythme propre.

Deux conditions sont nécessaires pour que le souffle parcoure ce que L. Silburn nomme la voie médiane:

  1. prendre conscience de la possibilité d'insérer ces deux temps de repos,
  2. suspendre la respiration « en maintenant les deux souffles à leur point d'origine, càd le vide où ce deux souffles se reposent. » La kundalinî, 57-58

En reposant les deux souffles, en les mettant sur pause, l'accès du souffle de vie à la voie médiane se voit facilité & peut éventuellement devenir visualisable/palpable, nous confie Mme Silburn. Oh, pas chaque fois, pas toutes les semaines. Avoir appris à s'éprendre d'un parfois peut aussi constituer une force.

Cette clarification sur les quatre temps de la respiration méditative à l'équinoxe des souffles résulte d'une réflexion observant une pratique personnelle de relaxation. J'ai en effet glané des éléments mais je n'ai pas lu cette synthèse telle quelle dans la littérature shivaïste non dualiste du Cachemire à ma disposition.


Cette aventure au long cours que constitue le parcours d'une vie s'appréhende en bref dans ce parcours récent: Intégrer le flux, Les organes de l'ombre, Dégager les axes, Une respiration méditative à l'équinoxe des souffles, Rhizomes, Vacuités, Françoise Bonardel; mais aussi Lilian Silburn & Catherine Despeux comme ouvreuses, l'une pour l'Inde & le tantrisme pour la première & la Chine du taoïsme zen pour la seconde.

 

 

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