Chemin étroit que poésie sans rimes.
Métrique respiratoire induite, sans avenant  
au rythme intuitif s’observant être, l’étant.

Sans rimes mais avec raison. Instants  
captés au dire intérieur,  
au vivre, au spectacle des mots d’autrui.

Une saveur de Salses, pareille
aux vents de mer chargés de sel chaud,
aux vents de terre effleurant chênes-liège.

Ce soleil entreprend un voyage serein
sur la voûte tombée du fond des âges.
Le vers ample se tortille sur la page.

La trompette de W. Marsalis perce la gangue  
du beau sur un son tenu  
au plus près de l’âme soufflée.

Parure de miettes effacée à deux doigts
au contour de l'embouchure,
en fin de repas tartiné, moutardé.

La main les éparpille au loin du pull enfilé.
La tête se balance sur un rythme induit
aux oreilles offertes à ce monde des profondeurs.

Le temps caresse l’horloge lente.

Il s’émancipe d’une rigueur  
au profit du regard tendre
qui cherche le signal du départ.


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