Ponctuer la rivière d’arrêts fébriles.
Laisser le temps aux âmes serviles  
de parcourir en rêves le chemin.

Cueillir, perplexe, la fraîche délicatesse  
des jours qui prolongent le charme nocturne  
d’avril par ce parfum poivré d’ivresse.

Amadouer l’esprit d’un hochement  
de tête qui ouvre le paysage perçu  
sur cette ligne d’horizon vécu.

Défaillir à l’approche de ce nulle part  
si intemporel qu’on le croirait éternel  
alors qu’il est ce rien des faux départs.

Enfin, mordre à pleines dents la poussière  
derrière la fenêtre close léchée par  
l’océan distillant l’excès solaire.


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