26 4 21
J'este sur la fée des ronces
qu'elle a le fer rosse
à l'égard de tout prince
en pinçant pour elle,
s'il n'a toujours pas
intégré les gestes-barrière.
Les précipices où ils s'écrasent
retentissent encore des
cris de leurs départs précipités.
Nullement farouche,
sa chute de reins
se caresse après quarantaine
dans la tour de guet,
bourrée de caméras
qui scrutent leurs moindres gestes.
La fée rosse a compris
comment les assujettir
avant d'en jouir.
2 4 21
L'ocre, excision des formes
hors la lumière totale:
atténuer la puissance
de ses feux furieux
inondant le moindre bâtonnet,
port résiduaire véniel
d'antiques irritations
autrefois bronchiales,
de pollens vecteurs
de tant de fécondités
par l'ailleurs végétal.
Humaine rubéfaction,
si peu lieu d'être; faire avec.
S'en accommoder,
seul exutoire paisible.
Leur épargner la bastonnade,
le moindre hommage
que le corps puisse leur rendre.
VE 02 04 21
Ce poème ↑ semble né d'une créativité en prise directe avec le fond diffus de soi. Le corps émerge au service d'un processus créatif, en tous points nourrissant, au creux des écritures qui en émanent.
23h34
Comme si cette candeur corporelle
était devenue capable de formuler
des actes neufs, supplémentaires,
à poser dans l'écoulement de chaque jour:
l'insistance de cette seconde douche
aux pliures internes retenant en elles
d'évanescentes stagnations
dont le corps est seul
à en mesurer l'ampleur;
mais aussi ces relais ancillaires
s'immisçant dans les moments creux
d'autres intentions.
Cette complétude organise la souplesse d'une vie.
03 04 21 1h47
Cet apport de fluidité active, la douche,
régénère énergétiquement le corps.
C'est en consentant à l'héberger
qu'elle se révèle avoir été
à l'affût de cette offrande,
en OFFERTOIRE* assumé
de sa position, si ténue
dans l'univers qu'il
ne le modifie en rien
d'une présence ou d'une absence.
C'est en se tenant
à l'écart de ce genre de fatuité
qu'un corps parviendrait
à considérer
les états les plus appropriés
de son existence
avec un semblant de réalisme.
Optimiser un grand nombre de gestes corporels posés parviendrait à prendre en compte une voie de bien moindre empreinte individuelle. Chaque « effort » en ce sens (tendance, effort, pulsion= le conatus spinozien) s'accompagnerait d'un meilleur insert, source de consentment. Ces prises de conscience en cascade constituent autant de réglages affinant en continu notre infinitésimale masse sur la planète. Un exemple figure au carnet 189, pp. 107b-108; il n'a pas paru être essentiel de le mentionner comme validant l'effort.)
L'allongement de la durée du jour
est propice à la mise en feuilles au jardin.
* OFFERTOIRE, subst. masc.
2. Pièce d'orgue qui se joue, motet qui se chante pendant cette partie de la messe. L'Ouverture du Roi Lear (...) et l'offertoire de mon Requiem (BERLIOZ, Souv. voy., 1869, p.79). La composition polyphonique d'un offertoire ou d'une communion obéit aux mêmes principes que celle d'un motet (POTIRON, Mus. église, 1945, p.12):
Le dimanche qui prit place, Sivry tint l'harmonium à la grand'messe et étonna fort (...) les oreilles rustiques de l'auditoire par des offertoires et des marches de sorties empruntés aux opéras de Wagner.
VERLAINE, OEuvres compl., t.5, Confess., 1895, p.127.
DI 04 04 21
La roue libre sur son axe
organise le jour depuis l'éveil,
choix corporel tardif.
Une roue laissée libre
demeure ferme sur l'appui
de son axe; impulsive, sa
rotation rythme le jour
sans l'appui d'autres conventions.
Front en appui sur le foyer:
s'observe la naissance de flamme
propice à tenir
la sobre thermie pascale
à l'écart de soi.
La main trouve & l'esprit répond; Zhuang-zi, J. F. Billeter cité par Claude Romano, Être soi-même, Une autre histoire de la philosophie, 221.
Le naturel consiste à agir sans faire. id, 616 Ce naturel est acquis au terme d'un long exercice.
La main semble courir devant l'intention. id 221
La nécessité atteinte dans & par le naturel est comme le plein épanouissement du naturel acquis au terme d'un long exercice. Seul·e qui se laisse porter par le tao ... parvient à faire corps avec lui.
La culture chinoise
- illustre vivement ce phénomène subtil d'une ctivité parvenue au sommet du naturel,
- & thématise l'attitude intérieure qui la sous-tend.
La nonchalance du sage qui sait éviter l'usure des soucis,
le laisser-aller,
l'extravagance qui caractérise certains esprits
- très raffinés,
- très exigeants,
- & portés à juger le vulgaire avec un élégant dédain;
la fantaisie qui se rit des convenances;
l'allure du yi est nonchalante, aisée, fluide, mais elle ne se trouve pas sans travail; la spontanéité est un art difficile.
Le/La calligraphe douée de yi associe laisser-aller & rigueur/sureté/abandon/justesse & rapidité d'exécution. [François Cheng & Fabienne Verdier viennent à l'esprit en lisant ces notes de Claude Romano.]
L'auteur cite un passage de Mi-Fu:
Dans l'étude de la calligraphie, [il faut] considérer comme essentiel [l'art] de jouer avec le pinceau. Cela signifie qu'il faut tenir son pinceau légèrement & [écrire] spontanément, la main & l'esprit restant vides. [L'écriture doit être] rapide, fulgurante, toute naturelle & jaillir de l'idée. C'est pourquoi les écritures des anciens sont toutes différentes les unes des autres. [Des écritures] qui se ressembleraient seraient des écritures d'esclaves.
Le naturel, continue C. Romano (618), est le lieu de la liberté & [cette liberté est] la matrice de la singularisation par le style.
Se singulariser par le style,
avoir acquis, à force de
pratiquer le naturel, un
style singulier.
STYLE D'APPROCHE
La façon dont je suis entré dans ce gros volume extrait de la Léonardienne est on ne peut plus singulière: elle me caractérise en propre; j'y suis entré par l'index: j'y cherchais originellement les passages où L. Wittgenstein était cité; il est aussitôt laissé de côté quand je prends conscience que C. Romano se réfère longuement à l'oeuvre de J. F. Billeter, lue de façon exhaustive sur Nulle Part. Me trouvant en confiance, car en bonne compagnie connue, j'entreprends alors illico la lecture de L'apostille intitulée: Le naturel existe-t-il ?
[APOSTILLE, subs. fém.2. Petite note marginale ajoutée à un écrit pour l'éclairer, le critiquer ou le rectifier. Synon. annotation.]
Ce style d'approche me singularise probablement & résulte de longues pratiques professionnelles antérieures, cumulant la documentologie, la terminologie & plus généralement la linguistique contrastive anglais-français & pragmatique.
Se saisit mieux encore le processus de créativité scripturale à l'oeuvre: la capacité à redire sans trahir, plus simplement [notamment en simplifiant la syntaxe], avec davantage de listes énumératives marquées par un signe typographique, en mettant en oeuvre un vocabulaire de mieux en mieux perçu, employé, maitrisé. Le processus à l'oeuvre n'importe qu'à son créateur/sa créatrice, sans qu'il prenne valeur d'exemple pour tout·e autre que soi, tant chaque cheminement est singulier à la fois dans le temps, dans son parcours & son essence. Tout au plus l'illustre-t-il.
15h30
La qualité d'un vent d'est/sud-est attire à lui l'étiquette froidement vivifiant. C'est cette vivacité que le corps est probablement venu chercher au jardin.
Le charme s'est défait d'une branche d'1m70 dont il a appuyé la plus fine extrémité sur une branche de l'amélanchier à l'ouest. Serait-ce une forme de commentaire sur sa présence sous-jacente ? Un moyen, largement conduit par la contingence de la force de gvaité sans intention, que le charme aurait trouvé en enfonçant un clou ? Deux de leurs doigts vont finir par se rejoindre, peut-être même bien en 2021.
Les doigts apprécient peu la raideur qui leur vient au contact de cette froideur virginle & printanière qui s'immisce jusqu'aux avant-bras. Le repli ne saurait tarder, d'autant plus qu'un vent très insinuateur tourne sans autre intention que d'offrir aux bronches une vivacité qu'elles apprécient un court instant.
22h35
Dire les interstices du désir inspire
la main; elle se laisse porter par ce flux
intérieur, intuitif, insistant.
Ce processus à l'oeuvre s'autocentre de lui-même, sans intervention d'une volonté dont la conscience tiendrait de la raison. Cette volonté suspendue se constate à postériori. Il est déjà bien décrit; pourtant, il pourrait encore peaufiner sa description — décrire ferait partie du processus — en inscrivant la voie empruntée d'un affleurement possible le reliant à l'intuition procédurale à l'oeuvre, hors rationalité consciente mettant en oeuvre l'esprit en soi mû par une volonté rationnelle.
Les actes de qualification
des caractères définitoires
apparaissant subséquemment à
la manifestation procédurale de l'intuition
doivent encore patienter
afin d'atteindre un degré
de certitude plus grand,
permettant d'en établir
de façon la moins hypothétique
possible les convergences
cheminant au coeur même du
champ préconscient qui se situerait dans
la pièce principale de
la pyramide au coeur du Veilleur du jour
(Jacques Abeille).
Ce parcours dans l'en-soi me parait
relever d'une démarche analogue.
Localiser cette pièce
au sein de sa propre pyramide
intérieure ne souffre pas
de la commission d'une ou de plusieurs
erreurs, dues à la précipitation;
elles égareraient
sur des sentiers de traverse.
C'est en me penchant sur la suite de l'Apostille dans l'ouvrage de C. Romano qu'il est possible que l'écart se réduise quelque peu, tant y convergent sous sa plume des oeuvres marquantes sur le parcours constitutif de plusieurs pièces-maitresse de la Léonardienne.
Être soi-même,
essence qui se réfléchit
dans le reflet du soi.
Plan de l'Apostille
Titre: Le naturel existe-t-il ? Une apostille philosophique 613
- Universalité du phénomène ? 613
- Absence de dessein ? 618
- Le sophisme du naturel 623
- Peut-on se donner pour but d'être naturel ? 629-636
L'auteur y rencontre plusieurs objections faites à cette existence. Mener pareille recherche requiert de développer, à l'extrême possible, les capacités d'observation émanant du corps aux fins d'en établir des voies procédurales propices à fonder en soi des canaux propres qui soutiendraient la fluidité créative d'une écriture qui assoierait sa pertinence sur des relais sereins & apaisés.
Forcément le temps est un allié. La précipitation tiendrait de l'exaltation brouillant des pistes encore évanescentes & instables.
23h19
Nous ne sommes jamais
que les désinences*
de plus immense que soi.
Ces notes nous désignent-elles
comme de possibles héritiers
d'une universalité
qui nous dépassera toujours ?
Tout au plus formulerions-nous
l'une ou l'autre hypothèse
qui semblera validable
à telle ou tel autre
qui en étoffera à son tour le contenu.
Une simple codicille**,
voire une brève retouche corrective,
un signe de ponctuation
ajouté, modifié, remisé.
*DÉSINENCE, subst. fém.
1. Élément variable à la finale d'un mot, qui, ajouté au radical (ou au thème de flexion), sert à marquer chacune des formes verbales (dont l'ensemble constitue la conjugaison) ou nominales (dont l'ensemble constitue la déclinaison ou la flexion). Cf. cas2, déclinaison, flexion, paradigme. Quasi-synon. affixe, terminaison. Les cas des noms latins sont distingués les uns des autres par leur désinence (Ac. 1798-1932). Le sanskrit, avec son admirable richesse de formes grammaticales, ses huit cas, ses six modes, ses désinences nombreuses (RENAN, Avenir sc., 1890, p. 206)
**Le codicille, également appelé « testament additionnel », n'est défini par aucun texte, c'est une expression issue de la pratique notariale. On considère que c'est l'acte par lequel le testateur modifie ou complète certaines dispositions déjà présentes dans un testament précédemment rédigé. Source
& soudain, au coeur de l'averse, l'albédo de la neige devenu bien inutile, une grisaille terne s'installe. |
||
7 4 21
15h02 /23h18/1h05
Le corps émerge renfloué
d'un précédent désordre.
D'affût en afflux,
paré d'une gangue
déterminée,
il est conjoint.
Lumières versatiles
sur la ville:
L'heure des fermetures,
magnifie la jeune feuillaison,
place cathédrale.
À l'ouverture,
pleines bourrasques neigeuses
fouettent les corps pressés
& les gèlent sur place
au pied d'une tour.
L'état de maitrise centrée
rend le jour en tous points remarquable.
Le constat d'une amplitude vitale
constitue une assise,
un socle sur lesquels en ériger d'autres.
Pareils appuis, en
mobilisant des leviers adéquats,
de nombreux restent à inventer,
d'autres à découvrir:
ils façonnent les contours
d'une voie/d'un chemin/d'un cheminement,
d'actes, d'actions, d'activités
dont une possible infinité
de sinuosités créatives
patienteront dans de vaillants recoins
pour éclore à l'occasion.
Être à l'éveil de soi
creuse un creuset
d'écritures plurielles:
elles bouillonnent de profondeurs insues.
Placidement y cueillir
les vigueurs du soi
qui émergent, insoucieuses
de conventions anciennes, désapprises,
reformulées, conjuguées selon
une inventivité établissant,
à chaque apparition,
sa propre régulation pacifiée,
comme ces longs corridors de laves
qui serpentent sur les flans de volcans
en éruptions. Les vivants ne s'y trompent
jamais, ils les savent imprévisibles & fertiles:
leur vigilance est sans faille.
Chaque fissure
cèle son échouage
potentiel.
Les démasquer tient du leurre.
En constater les effets
constitue une assurance de progrès*.
de ses retombées dans de neufs méandres
sans antériorité propre.
*La métaphore des volcans n'est pas neuve sur Nulle Part. Sa conduite lexicale prend ici des atours inédits.
- la limite et l’illimité,
- le clair et l’obscur,
- le souffle et la forme.
C’est pourquoi le poème nous ramène
- à notre centre,
- à notre souci central,
- à une question métaphysique.
Le souffle pousse, monte, s’épanouit, disparaît ; il nous anime et nous échappe ; nous essayons de le saisir sans l’étouffer.
Nous inventons à cet effet un langage
- où se combinent la rigueur et le vague,
- où la mesure n’empêche pas le mouvement de se poursuivre, mais le montre, donc ne le laisse pas entièrement se perdre.
Il se peut que la beauté naisse quand la limite et l’illimité deviennent visibles en même temps, c’est-à-dire quand on voit des formes tout en devinant qu’elles ne disent pas tout, qu’elles ne sont pas réduites à elles-mêmes, qu’elles laissent à l’insaisissable sa part. »
Philippe Jaccottet, mars 1960 (in La Semaison, Carnets 1954-1979, Gallimard, 1984) Source
8 4 21
Torsions à l'écart,
un pli sauvage dans l'oubli
que façonne un effacement:
électrique faconde absente
sans réelle redite.
Une vigilance attentive
qui précise de chaque acte
la force mémorielle.
Émailler ces émaux
malaxe les émotions
marquées d'un sceau propice
à dire un chemin de l'éveil
entre propice & incertitude.
Les foules ne fouillent rien
dans les tréfonds qu'elles emplissent
hormis quelque émoi
qui, aussitôt adoublé
se résorbe en éboulis
de fleurs fanées roulant
sur elles-mêmes dans les caniveaux..
Rien ne se construit de la sorte.
10 4 21
L'ocre odeur que le corps diffuse,
même à bas bruit,
pénètre profondément
les voies intérieures.
La chaleur diffuse
du volcan intime
se propage, véloce
ou lente, cascade
ou flux languissant.
12 4 21
14h40
Cette masse au regard noir
plein Nord a sorti
sa plus belle neige,
bonne indicatrice
des circulations de l'air
proche de la Terre d'ici.
Chaste, elle n'ensemence aucun sol.
Prude, ses rythmes, tailles, densités
varient jusqu'à la magie...
L'instant d'après, ça
soleillait ferme.
Versatile printanière.
Souveraineté
de soudains soubresauts
aussitôt brossés.
13 4 21
Ces airs qui se donnent
un manteau venu du Nord
indisposent le corps qui,
matois, ne s'autorise
qu'incursions prudentes.
Attendre de meilleures circulations,
une bonne idée !
Quelque épure plénière
du soi prend en compte
des ratures passées,
les intègre & progresse
sur de neufs parcours
désormais sans insistances.
14 4 21
10h50
Réamorçage
Vingt minutes à tendre un corps engourdi
dans la belle lumière;
l'activer dans la tendresse
d'une chaleur faufilée
entre les souffles froids d'Éole;
étendant le visage, paupières closes,
à cette caresse timide
& reconnaissable;
un compost alimenté
de déchets culinaires,
recouverts ensuite
d'une couche de broyats antérieurs;
d'incongrues branches
détachées du saule, flan ouest;
avec d'autres, chues, réunies
à celles du belle-fleur
qui attendent la rotation
du broyeur.
Courte mise en résonance
volontaire, voire volontariste,
concilie sa propre essence
avec le flux universel &
reformule le jour, pour le coup
devenu plus adéquat.
19 4 2
source RTBf (Belgique)
Main courante
Tenir dans la durée, sur le temps long;
faire preuve d'une patience
décuplée mènera
aux promontoirs désolés
face à des aléas qui n'en sont peut-être
pas, ou pas autant qu'une certaine
impatience teintée d'exaspération
voudrait le prétendre.
Suivre la main courante
d'une main posée, sereine,
façonne l'univers intérieur
plus sûrement qu'un survol
énervé de goélands
en rase-mottes, au ras des moumoutes,
becs en proue, des mangeurs de frites
dégoulinant de sauces
trop allègrement
déversées près de l'estacade
d'Oost-Ende, Vlaanderen.
Accepter de n'être qu'un numéro... national.
À trop multiplier impatiences,
enflements d'égos
surdimensionnés,
mêlés aux espoirs vains de
retrouver des vies d'avant,
après. Dans l'apprêt
de temps à venir,
à circonvenir.
Les convoquer trop précipitamment ne
ferait que repousser les échéances supposées.
Les temps d'avant-pandémie,
c'était avant. Nulle nostalgie.
Il nous revient de forger
de neuves persévérances
à la mesure des défis qui
nous attendent toujours: Greta, Anuna &
leurs jeunesses rebelles
n'ont pas disparu; nous devrons
nous défaire de nos plus néfastes
prétentions.
À entendre les tondeuses folles
qui tournent déjà dans le voisinage,
c'est pas gagné !
22 4 21
Roide débourrage
s'unit à la berge,
boucle extérieure.
Foulard bienvenu,
Tête nue. Même si...
Envol chapelier soustrait.
L'ourlé du fleuve
remonte son cours,
ébouriffe ses drapeaux.
Ruelles resserrées
autour du Perron
s'en tiennent
aux alentours pédestres
& offrent protection,
le temps de lester
le neuf havresac.
Leur répit accueille.
Au retour,
un banc, l'autre
berge, outre-mosane.
une sage dolence:
corps bancal,
un moment
pour une banane,
vagues remontantes
dans le collimateur.
Une péniche impatiente
fait mousser
sa proue Néophyte.
Ses graviers de fins calibres
dévalent le fleuve.
Y relaterons-nous nos plaisirs
tout épris
de présences
passantes inconnues, tierces
vitales pour le regard qui s'y dépose ?
L'inédit
se savoure.
Frissons tenaces sur le plateau.
Corps tenu.
Porte close.
On paletot di pus'.
26 4 21
J'este sur la fée des ronces
qu'elle a le fer rosse
à l'égard de tout prince
en pinçant pour elle,
s'il n'a toujours pas
intégré les gestes-barrière.
Les précipices où ils s'écrasent
retentissent encore des
cris de leurs départs précipités.
Nullement farouche,
sa chute de reins
se caresse après quarantaine
dans la tour de guet,
bourrée de caméras
qui scrutent leurs moindres gestes.
La fée rosse a compris
comment les assujettir
avant d'en jouir.
Ce fil de bribes d'écriture quotidienne
- s'intitule L'Ocre d'un avril sur le fil, 2021.
- Une poétique de l'ancrage (janvier 2021)
- se continue dans Rhizomes purifiés (février 2021)
- & se prolonge
- d'une part dans Ce petit grain-là (mars 2021)
- & dans cet Ocre d'un avril sur le fil, 2021 donc.
- d'une part dans Ce petit grain-là (mars 2021)