bergeoir po&tique

21 05 21

Nos dormances propres
ont des cycles plus disparates.
Le plus régulier
est celui de la sieste.
Un devenir végétal.


Ce midi, une note de carnet:
Avoir appris à être content /
du temps qu'il fait; /
saisir les occasions qu'il /
offre est bien source joyeuse. /
Être content n'équivaut pas /
à s'en contenter bien sûr.


20 05 21

Carrément brouillard, la purée de pois
nappe le rurbain diffus.
Vortex polaire affaibli:

du grain à moudre au
continent européen.
L'humide règne: il déploie

une créativité hors pair;
ces vents désorientés,
coincés, nordiques, chargés.

Une rumeur matelassée
amortit presque les sons.
Une heure plus tard,

il s'était débrouillé.


19 05 21

Pas pressé, nerveux,
le fleuve emporte les eaux pluviales.
Deux canards chahutent

au ras des vaguelettes.

Le pas se délie
Corps-plaisir fend l'air sans pleurs.

Les bruits citadins

dominent les quais:
pourquoi tant de poids lourds

y sont-ils tolérés pour

traverser la ville ?
Ce matin étage les nuages,

une palette de gris

structurés, prêts à en découdre.
Les première gouttes se brisent

sans encore s'essuyer.

Une insuffisance
qui échappe à l'électronique embarquée,

comme si l'humain était jugé

incapable de
résolution réfléchie...


17 05 21

Veiller au bien comme on veille au grain
au fond des granges: une pulsion de
de tous les instants, à exercer dans

une discrétion insigne,
sans en attendre d'autre retour
que leur accomplissement♠


15 05 21

Le ciel pleurniche ce matin.
Un chagrin qui ne peut se taire ?
Une douleur du fond de son âge ?

Ces rumeurs de guerre,
aspergées dans la spatialité des armes ?
Toujours plus sophistiquées.

Toujours aussi léthales.
Tant d'innocences insues
tuées dans l'oeuf.


Faire césure, sans arrogance.

Une autre façon de porter écart.
Un point de rupture molle ?

Molle mais précise,
souhaitée, comme nécessaire.
Cela consiste-t-il justement

à rentrer dans sa trace ?

À la rejoindre ? À mettre ses pas
dans le sillon de son propre cheminement.

jusqu'au présent, simple, pour le prolonger

là où il ne longe encore rien.
L'envers de nulle part, peut-être ?




En lecture avide... An ethico-political bind Sans elle, c'est la guerre.

 


08 05 21

Le tranchant de l'air
quelque peu émoussé enhardit
le corps à inviter l'air en grisaille
du dehors au dedans de ce soi.

Le havre saisit l'occasion de
ventiler son propre territoire.
C'est ainsi que les évolutions

s'avivent.


07 05 21

Tissons ! Tissons ! en nos corps
autant d'anticorps
qu'il en peut s'y faire !

Il patiente, tapi là.

Nos impensés ressentis s'épèlent
dans les profondeurs
fertilisantes de nos sources

jaillissanfes, intaries
malgré l'insondable promiscuité
de bouillonnements s'ouvrant

en surface. Tant d'amorces
de sens en préconscience
d'affleurements instinctifs

tiennent de l'évidence
à postériori, parfois
des années s'écoulent...

Une pleine certitude
s'acquiert à l'abri
de toute propension

opérant à contretemps.
L'harmonie éclôt
d'une volonté étale.

La corporelle confiance
reste à l'écart, en conscience:
le plus souvent, du sens se fomente

à l'insu d'urgences
en attente.
Il patiente,
tapi là.


05 05 21

Quarante heures

Mal-Être, être en quarantaine,
temps suspendu après immunisation;
neuf heures: vibration corporelle intense.

Le corps se met entre parenthèses,
heures prises à accueillir un chahut
cellulaire, entre cycles courts

& torpeurs sereines;
deux nuitées de fatigues embarrassées,
maillage patient d'une cote

de criblage suffisante
pour s'ouvrir, neuf, à l'universelle
diffusion énergétique.

Reste désormais une vingtaine de jours
pour parfaire le tamis,
en resserrer la trame;

fin proche d'un consenti
attentif, vigilant même,
à se préserver

au travers de maladresses
d'une humanité
si pressée, façon irrascible.

Renouer tant de liens amicaux,
s'y appliquer, s'y employer tout bientôt
à distance solidaire...


03 05 21

Lenteur des choses tues
Il nous reste à inventer

le basket en salle d'op'
puisqu'on on utilise
les halls omnisports
pour pratiquer la
médecine de masse...
Le monde marche sur la tête quand même !

01 05 21

5h50
L'espace s'emplit
volûtes dansées
brumes de l'éveil
un voile doux déployé
sur le lit, épars:
un lu chuchoté.

L'accompagnent vibrations,
les sens en sang suent
l'olfactive teneur bue
machoires déployées sur le vide

dans l'espace
contigu
fine fleur
de la grâce.

Il est loin
le temps du
concert de
Nouvel-An,
seul souvenir enfantin
de l'occupation
spatiale
d'espaces clos,
de froufrous
en falbalas accouplés.

Les corps ploient
tout effort
disparait
sous effets
densités
écarts proches
torsions fusionnelles
deux auras
presque nues
s'emmêlent
les pinceaux
sans toile de fond.

Un éloge sans pareil
de la phrase
qui martèle
textuelle
& têtue.

Dans l'épreuve totale,
l'émoi prime. 6h03


Une trop brève rencontre
La joie nous façonne
la joie nous fascine
sac à dos lesté
d'un Art de la joie,
deux Kurtheries,
cent-deux ans d'âge,
une amitié simenonnienne,
rareté émue celle-là,
& un conseil amical reçu:
un Marie Gevers,
le temps d'un Espace Nord.

Chaque main lestée
d'un sac léger de produits petits,
la rencontre amicale
entre façades démolies &
ces bruitages citadins,
une papote roborative
résume deux vies
disent les ancrages
par ces sales temps
totalitaires,
pandémiques,
en abrègent les teneurs
aux intensités
essentielles.

Une rareté se lit
de disettes en closeries.

 


Ce fil d'écritures presque quotidiennes

 

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