♠Dans ces Proses adressées, les verbes conjugués sont surlignés♦  Cela met en valeur leur rôle de pivot dans chaque phrase et/ou sous-phrase, en accord avec la linguistique pragmatique chère à F. Richaudeau♠  Remplacer les points en fin de phrase par ces ♦  ♠  ♣  ♥, plus visibles, sert à baliser davantage l'ampleur que revêt chaque phrase♣  Le double-espacement qui le suit confirme


♦  ♠  ♣  ♥

27 05 21

21h21
Ne pas baisser la garde♥

La moindre lumière, un constat♥  Rester neutre à l'intérieur de soi♥  Déconnecter l'intérieur, humeur radieuse, de l'influence supposée de l'extréieur: non établie♥  Le froid, la sensation tactile, est plus difficile à éliminer♥ Varier les couches, seule parade♥  Pour la première fois, sur le glacis de la ferme d'antan, un souffle plus chaud♥  Une fois rentré, sensation absente♥

La luxuriance des verts confond. Ils sont dans une forme olympique♥  & ce sentiment qu'ils pètent tellement la forme que ça en deviendrait suffocant si♥

Ne pas baisser la garde.

La détermination qu'ils y mettent semble incommensurable tant elle s'insinue dans le moinde interstice♥  Rien ne tremble♥  Vent coi. Pour une fois♥  Cette résilience végétale est la voie♥  La seule♥  Faire avec♥  Pas le choix♥  Ample est l'énergie qu'ils déploien♥ . La nuit est en train de les invisibiliser♥  Leur belle flamme intérieure, marquante♥

♦  ♠  ♣  ♥

24 05 21

Une pratique d'écriture... au service d'une géologie corporelle propre
C'est à une éthique énergétique profondément ancrée dans la matière du soi que se consacre l'activité du corps♠  Profond ressenti de cela en poursuivant la rédaction d'actualisation de la langue comparée de deux traductions de l'appendice de la quatrième partie de l'Éthique (travail en cours: Un traité en 32 paragraphes) S'observer procéder à cette rédaction sans filets (3e colonne, texte en bleu) a en quelque sorte "démontré" la pertinence d'une pratique d'écriture ayant affûté le stylet qui se fraie un passage dans la matière brute qui nous traverse♠  Ce flux ne travestit plus rien des contrées sauvages dans lesquelles il progresse en établissant son cours à même une géologie corporelle propre

L'ouverture immédiate qu'a publiée le recteur honoraire B. Rentier ce dimanche recèle un tissage réaliste des outrepassements du big pharma♠  Ils sont également bien caractérisés, de façon plus "gros sous", par une double page dans l'édition du week-end de

Les processus de pratiques fourbes qui sont à l'oeuvre & dûment nuancées, mais aussi dénoncées, légitiment une démarche de refus raisonnée, comme celle d'une amie proche♠

C'est en balisant de pareilles progressions de soi que les processus mis en oeuvre depuis plus de dix ans s'affinent crantage par crantage sur la crémaillère qui entraine la vie en soi♠  Cette énergétique propulsive n'est pas d'initiative personnelle propre: elle convertit en flux intérieur ce qui circule à l'alentour de soi♠


22 05 21

♦  ♠  ♣  ♥

Une forme de pétulance
Se signale mieux désormais à la conscience un centre de décision névralgique relativement autonome d'une quelconque volonté autre que celle d'accomplir une intention corporelle perçue comme un cadeau, reçue comme un don même♦  Il avait exprimé le souci de se raser en soirée, à défaut du matin où le geste lui avait paru dispensable♦  Non accompli, ce rituel ébarbant a rattrapé l'intention profonde & il n'a eu de cesse de s'épanouir en un triple geste désormais mené à bon port♦

Ce constat ainsi formulé constitue une efferverscence bouillonnante, pétillante même♦  Un grésillement tactile peut-être♦ Cela a de l'allant en tout cas♦  Cette forme de pétulance est saine, à tout le moins. À des années-lumière de tout hermétisme♦  Cela tient

  • de la reconnaissance à son encontre,
  • ou plus exactement cela tient de la capacité à en repérer les intentions instinctives, aux fins de s'y conformer♦

Inutile de dormir accompagné d'une démangeaison ! Cette saisie d'intention constitue un bienfait♦  Lui en savoir gré de simplement exister pour soi aussi♦

Les voies qui y ont conduit sont complexes, & bien sûr sont propres à ce corps-ci♦  Cheminer sur les mêmes voies ne vous serviraient à rien; elles ne serviront jamais à autrui♦  Ce serait d'une telle vulgarité ! Les seuls partages, ces relations très écrites qui persillent le site, notamment dans le volumineux recueil, près de 230 textes quand même, s'échelonnant sur une décennie, intitulé Un écartement convenable♦  Il fait partie d'un volume numérique intitulé, lui, Chômage ambigu de la forme♦  Ces textes poétiques constituent une contribution personnelle qu'un équilibre est possible♦  Pour ce corps-ci, ils sont une incontestable ouverture qui a pris une forme organique plus organisée, rhizomatique: elle se retouche avec constance de bribe en bribe, en autant d'exercices spirituels, que Pierre Hadot définit comme « une PRATIQUE VOLONTAIRE, PERSONNELLE DESTINÉE À OPÉRER ... UNE TRANSFORMATION DE SOI »♦

Cette gestuelle complexe est une inclination

  • à mieux accomplir un potentiel présent mais discret,
  • à se parfaire autant que se peut♦

C'est devenu un véritable projet de vie, comme d'autres peuvent se vivre en piéton de Paris♦  [Puis-je juste vous recommander de fréquenter ces promenades alfarrabistes ? ]

L'insistance que met Jean François Billeter à peaufiner son oeuvre de titre en titre autour de gestes intégrateurs correspond bien au propos que ce soi-ci développe au coeur de son havre rurbain♦  L'apparent dévoilement d'intimité personnelle pourrait être considéré comme une contribution personnelle à cette tendance portée par tant d'individus disséminés sur la planète♦  Cette dispersion même ne constitue pas une multitude en retrait♦ & pourtant, il est une authenticité de plume disposée à s'adresser des propos aidant le soi à s'orienter, à prendre appui pour se projeter♦  Il n'est nul élitisme, voulu comme tel en tout cas, dans cet effort

  • à non seulement persévérer dans son être avec le meilleur de soi,
  • tout en progressant vers un ailleurs en soi non encore parcouru♦

Rétrospectivement, plus au début de ce parcours, cela a pu tendre au vertige déstabilisant, y compris physiquement♦  Il semble se restreindre davantage sous la forme cochléaire d'acouphène♦  Nulle déprise toutefois♦  Les échelles demeurent infréquentables ! Une vigilance est de mise, strictement♦

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Digresser, tout un art
Victor Chklovski, dans Sur la théorie de la prose, consacre de longs passages à la digression♦  Quel meilleur roman prendre en exemple pour illustrer son propos ? Tristram Shandy, évidemment ! Citation (p. 276):

« D'une façon générale les digressions jouent trois rôles♦

  1. Leur premier rôle est de permettre d'introduire dans le roman une matière nouvelle♦  Ainsi les discours de don Quichotte ont-ils permis à Cervantès d'introduire dans le roman divers éléments critiques, philosophiques & autres♦
  2. Beaucoup plus important est le deuxième rôle des digressions – qui est de ralentir l'action, de la freiner♦  Procédé dont Sterne a large usé♦  Chez Sterne le procédé tient essentiellement en un développement d'un thème de la fable, soit par une présentation des personnages, soit par introduction d'un sujet nouveau (ainsi Sterne introduit-il, par exemple dans Tristram Shandy un récit sur la tante du héros & sur son cocher)♦

« Jouant de l'impatience du lecteur, l'auteur lui rappelle constamment le héros qu'il a abandonné, mais sans revenir à lui après la digression, le rappel ne servant lui-même qu'à accroitre son attente. ...

  1. [Introduire une matière nouvelle]
  2. [Ralentir l'action]
  3. Le troisième rôle des digressions tient à ce qu'elles servent à créer un contraste♦ ... »

Cette précision sur l'art de la digression a également été jointe à Laurence Sterne: Tristram Shandy & Sternean Shandeism.

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Ve 21 05 21

18h pour les deux cloches
Une douce urgence à s'accorder quelques minutes encore avec la nature sauvage du jardin, corps attablé dans les buddleia... Pas sûr que cette station soit longue tant la présence d'un vent tournant rend les vêtements en définitive peu protecteurs. L'Éole de 18h aussi...
45' plus tard: ces ciels assombris au nord ont du tempérament. Ils paraissent contenir une forme de brutalité qui ne se réveille pas (encore). L'atmosphère noiraude se charge de tempéraments♥  Cette couverture magnifie la palette des verts visibles avant de se déchirer sur une pluie tenue♥  Le solaire l'a suivie pour une soirée échevelée & très lumineuse♥  Les ombres portées de branchages souples sur les troncs y dansent par éclipses avant de s'évanouir en se dissolvant dans la nuit qui vient♥

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Ma 18 05 21

Ontologie
Ayant entrepris d'explorer quelques notices du Vocabulaire technique & critique de la philosophie d'A. Lalande, voici une gamme personnelle sur base de la dernière acception du terme ontologie, due à une précision d'A. Fouilée:

L'expérience intérieure

  • fonde
  • & conditionne

toute autre expérience qui engage à une (meilleure) connaissance du réel,

  • à la fois en analysant le réel de façon
    • réflexive
    • & critique,

aussi radicalement que possible,

  • & en synthétisant le réel qui s'expérimente d'une manière aussi intégrale que possible

♦  ♠  ♣  ♥

Par ailleurs, au détour de la définition que donne W. James de la métaphysique, une proposition de traduction alternative:

« Metaphysics means only an attempt to think clearly & consistently♣ »

La métaphysique n'est rien d'autre qu'une tentative de penser clairement & de manière cohérente

La traduction proposée par le Vocabulaire ajoute un adjectif & un adverbe absents de l'original & traduit un mot par calque, induisant par la même un contresens*:

« La métaphysique n'est qu'un effort particulièrement obstiné pour penser d'une façon claire & consistante »


*Pour rappel, je suis un angliciste ayant passé toute sa carrière dans l'enseignement supérieur en Hautes Écoles avec des étudiants en mastère ingénieur industriel &, plus brièvement avec des traductrices & des traducteurs: English for special purposes for engineering students et Scientific/Economic/General translation & terminology for translators.


♦  ♠  ♣  ♥

Cette conduite adressée du corps au coeur même d'une abondance frugale lui confère une forme d'intimité intuitivement renouvelée chaque fois qu'elle entreprend d'aborder d'autres rivages, d'autres façons encore de cheminer dans l'intérieur des terres qui s'ouvrent sous nos pas♣  Cet étagement s'écoule en soi de terrasse en terrasse; il amplifie notre façon de comprendre la place que le monde occupe en nous sans précipitations♣  L'amplitude même qui s'offre ainsi contribue à en affermir l'assise contemplative♣

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Lu 17 05 21

Nous en saurons les détours avant d'en deviner les limites

Songe à toute la patience qu'il faut à une plante pour persévérer dans son être, pour progresser & s'y accomplir  Il circule dans ces pérennités un flux majestueux qui sied à leur fixité aérienne très relative: elles disposent de tant d'atouts pour disperser leur vitalité à tous vents  À tout va, elles s'en satisfont  Elles reçoivent tant de soutiens par ailleurs  & bien sûr, elles sont racinaires  Leurs promenades souterraines rayonnent sur de telles étendues que nous n'en pouvons vraiment jauger l'ampleur  Leur symbiose avec les champignons inspire la sympathie & l'entrain face à tant d'ardeurs partagées♠

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Di 16 05 21

Rien de moite dans l'humide
Ces lentes érosions tremblées du soi investissent le repli sur une forme d'ascèse possible♦  Le tempérament qui règne à l'extérieur change à chaque instant, cet après-midi♦  Pourtant, rien de moite dans l'humide♦  Aucune nuance dans le sens d'un accueil du corps♦  Camper sur sa position tant la pluie tempête en imprimant au vert une saturation profonde qui plait infiniment♦  Le végétal est stoïque quand l'eau se déchaine♦  Le toit, à son habitude, dégorge l'eau qui en dévale; sa quantité est si soutenue qu'elle surpasse de loin la capacité de la corniche♦  Cette mi-mai fait montre d'un estompement des marges entre les saisons♦  La froideur règne♦  Bientôt content, l'air redevient cristallin, nettoyé de son rideau de pluie dense♦  Un entrebaillement & la lumière d'une saison oublieuse rayonne, sans pour autant faire suivre la thermie... L'arbre frictionne ses branches pour en déloger leur poids d'eaux chues en excès; elles profiteront davantage à ses racines♦  Tant de souterrain soutien♦

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Sa 15 05 21

La mise en place d'une cohérence rétrospective sur le site plait assez♥ Cette note d'accompagnement qui s'épanche ensuite en article autonome de la note représente bien la façon dont cette cohérence s'organise♥  Elle structure l'actualisation continue du site, dans ses recoins actifs toutefois♥  À partir de maintenant, les prochaines lectures de l'une des trois recensions de cet auteur (D. Odier) seront averties de son dilettantisme occidental qui s'autoproclame tant trique... La note n'aurait pas pu rejoindre le site avant puisque le livre de F. Bonardel a rejoint la Léonardienne ce vendredi 14♥  Sens de l'opportun tout entier accompli au profit de cette quasi-certitude au coeur le soi que la voie choisie, élue presque, est celle qui convient♥  Elle sied tant à la courbure temporelle empruntée que cela en est devenu très fidèle à la convergence essentielle qui s'y concentre à mesure que les étapes s'enchainent, nimbées d'une clémence opportune, détachée, indispensable même vis-à-vis des imperfections humaines, bien sûr inévitables♥  Elles ont des causes multiples; le défaut de vigilance figure au premier rang♥  Les résidus ensuite, autant de scories charriées dont il convient de s'alléger à mesure qu'elles sont repérées♥  Y renoncer est devenu évident, tant leur abandon est associé à une sobriété bienvenue♥  C'est en assurant à chaque étape une assise ferme, en prenant le temps d'en confirmer chacune: elle est bien essentielle au tracé d'une continuité♥  Ou pas♥  Elle peut alors être laissée sur le bord du chemin♥  L'enchantement fait partie du package♥  Cette chronique que le soi s'adresse balise en quelque sorte les progressions qu'accompagnent d'inévitables éloignements♥  S'ouvrent ainsi d'autres perspectives encore♥

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Je 13 05 21

Navettes virevoltantes
Cette vie en replis tombe dans ses plis♣  Elle dresse pas à pas un tableau construit de soi♣  Se redressent tant d'errements antérieurs, poursuit des pistes esquissées jadis tels ces Cathares réfugiés en Languedoc-Roussillon (Montségur, St-Guilhem du Désert, etc.) qui préfigurent avec leur dualisme radical du bien & du mal le monisme émancipateur du corps-conscience mis au point à la lecture de Spinoza & d'écrits extrême-orientaux (taoïsme, tantrisme)♣  Tant de fils parcourent l'échelle temporelle du soi♣ Ils sont le coeur d'une tapisserie paisible dont les navettes virevolent en direction de sa finition !

♦  ♠  ♣  ♥

Lu 10 05 21

Homéostasie
État d'équilibre interne des différentes constantes physiologiques corporelles♠  Quand la température extérieure est au moins égale à 16/17° ressentis & que le vent est généré par le gulf stream, l'état d'équilibrage semble alors inclure également l'énergie qui circule à l'extérieur du corps; l'état d'équilibre s'autorégule en s'homéostasiant avec la douceur extérieure♠  La participation solaire constitue la cerise sur le gâteau♠  Un peu comme si la réduction de l'écart entre température physiologique interne & température de l'air ambiant importait pour incorporer un sentiment de bien-être généralisé♠  Comme si le corps pouvait alors baisser sa garde vigilante & autorisait le passage contrôlé à travers ses portes-tambour♠

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« Il appartient aux philosophes d'offrir leur aide à celles & ceux directment impliquées dans l'actualité en vue d'aboutir à une compréhension personnelle plus dynamique, une interprétation qui prenne en compte la venue d'un futur plus juste♠  Les philosophes peuvent tenter de donner davantage d'ampleur, d'augmenter le contraste & parfois d'élaborer du sens dans ce qui est déjà formulé ou accompli par les acteurs sociaux eux-mêmes♠  Il s'agit en d'autres termes de les aider à formuler de manière plus critique l'interprétation qu'ils en donnent♠  Philosopher peut alors aider "une histoire du futur"" à accoucher d'elle-même♠ » Traduction personnelle, d'après Michael Marder, Resist like a plant ! On the vegetable life of political movements, in Peace studies journal, vol. 5, issue 1, January 2012.

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18h  Un confort de soi déploie ses tentacules en direction de l'assise stable sur laquelle le chemin qu'emprunte le corps se nourrit♠  La dépose au milieu de la nature jardinière aiguise l'appétence pour une vie vouée à son retrait presqu'achevé de l'agitation du monde♠  Ses rythmes tellement balisés par des normes qui lui sont extérieures, imposées, suffisent à les faire rentrer devant leurs écrans de pubs♠  D'où cette paix sonore factice qui laisse presqu'entièrement la place à la nature, même au milieu de ce territoire rurbain diffus où le havre personnel s'est ancré

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14 03 21

Faire silence en soi♣  Source

Le silence, quelque chose qui n'est pas là, une parole qui s'absente, un bruit qui s'évapore, un vide, un trou, un blanc♣  Il peut aussi être quelque chose qui est déjà là, le soubassement de tout acte de langage♣  Interroger le silence en train de se faire, l'inéffable, l'insaisissable, l'indescriptible sont parmi ses modes d'existence♣   Le silence peut être une pratique partagée et/ou une technique du soi♣  Pour moniales & moines, il est "une manière de contrôler le corps pour pouvoir établir une connexion métaphorique avec le divin"♣  The divine, not my cup of tea !

Mais faut-il tant faire silence que s'y ouvrir ?

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12 03 21

Une vague sans meurtrissures habille le mur arrière♠  La nourriture oculaire matinale qu'il procure, infinie bonté♠  Un pétillement parcourt les jambes comme autant de flux propices à maintenir ouverts certains canaux (nadi ?) où circule l'énergie entre les parties

  • basse &
  • haute du corps♠

Plus je relis ces textes sur l'énergie des profondeurs, plus je sais qu'en tant que telle la kundalinî n'est pas du ressort de ce soi-ci♠  Par contre, divers enseignements peuvent en être retirés grâce à une lecture rapprochée♠  La voie médiane qui sert de tampon entre le soufflé & l'inspiré par exemple s'explore sans urgence♠  Par exemple en relisant un passage de l'ouvrage écrit en 1983 par Lilian Silburn (La kundalinî, 57-58): l'autrice y consacre diverses manières d'épanouir la voie médiane♠  Pour parer au déséquilibre que constituent les souffles inspiré & expiré, leur stabilisation en un seul point, le point de repos bas, permet de les fusionner en quelque sorte♠ 

L'autrice mentionne la fusion du soufflé & de l'insufflé dans la voie du milieu où ils disparaissent pour faire place au souffle égal♠  Pour découvrir le vide la voie médiane, il convient de "s'exercer sans interruption sur le couple d'espaces vides [interne & externe] des souffles inspiré & expiré"♠  C'est ce couple que je propose de nommer

  • temps de repos bas qui succède au soufflé,
  • et temps de repos haut qui suit l'insufflé♠ 

C'est la manière que j'ai trouvée pour essayer de mieux apprivoiser l'ésotérisme tantrique & lui offrir une chance d'intégrer une pratique personnelle de la relaxation intérieure en observant sa propre respiration s'assagir♠  J'en ai fait des points d'observation du calme intérieur qui s'installe lorsque le corps procède à cet équilibrage♠  La jonction entre les deux souffles s'effectuerait alors par la voie du milieu♠

Le choix de commencer une pratique de relaxation par le soufflé semble attesté dans ces pratiques ésotériques♠  Elle constitue une astuce qui marque pour le corps la césure entre la respiration normale & la respiration qui prend place pendant une relaxation personnelle♠

♦  ♠  ♣  ♥

09 03 21

Chaque chemin est propre♦  Il s'emploie dans mon cas à se rendre appropriable♦  Il en devient dès lors accessible♦  Accéder à son chemin propre est déjà un tel bienfait pour soi: il s'y épanouit avec une plus grande constance qu'auparavant  Cette simple constance accrue, cette désormais certitude qu'il est le chemin adéquat, que de tous temps il était déjà présent♦  Maintenant qu'il a été reconnu comme le sien propre, j'en jouis dans la discrétion d'un retrait relatif du déboussolement du monde♦

Rester au centre, au coeur de son chemin propre est une forme d'engagement ferme♦  Depuis longtemps, j'ai quitté les rives de l'humilité (Spinoza y engage !) en ce sens que même d'elle je me suis détaché♦  Ce détachement correspond au détachement du moi, de l'égo, au profit de l'apparition d'un soi, qui est épure de soi, épure d'un soi incarné qui tend à se mettre en capacité, un jour, de rejoindre le flux énergétique universel sans faire de difficulté♦  Ce flux, pour les astronomes, cela représente quelque chose de pertinent♦

♦  ♠  ♣  ♥

03 03 21

J'évite le trop-plein de pourquois♥  Se pencher sur le comment, narquois♥  Comment mieux faire coïncider les cohérences ?  S'y tenir. S'y tenir encore♥  S'y maintenir par une tendance/un effort/une pulsion en s'enlaçant à l'inlassable, en toisant l'indicible♥  Il faudra que l'espèce humaine apprenne à rentrer dans ses traces car ses "crasses" laissent trop de traces♥  Se prendre en main ?  Petitement, en assumant les erreurs passées, collectives♥  Braver l'indicible de nos errements♥  Sans relâche♥  Sans relâche♥  Sans commettre d'autres lâchetés♥  C'est du respect tout ça♥

Du respect, ça n'a rien de suspect, le respect; c'est juste se montrer respectueux vis-à-vis de la vie sur Terre♥  Rester admiratif face à la vie: elle est la plus forte♥  Il s'agit d'optimiser l'état de cohérence atteint♥  Ne pas se laisser éteindre, surtout pas♥  Tout un art, ça: la subtilité des interrupteurs interrompus♥  Rompus♥  Pus

Le rythme de mes jours, un schéma ? Une forme de constance en équilibre♥

♦  ♠  ♣  ♥

 01 03 21

Être à l'accueil du premier rayon solaire qui se pose sur le jardin semble être important pour le corps, cela semble participer à son bien être♣  Y être, en être semblait aller de soi pour le corps♣  Voilà ce que délivre une attention portée aux gestes naturels, spontanés, que le corps pose♣

♦  ♠  ♣  ♥

26/27 02 21

La spontanéité & l'intuition semblent puiser à même source, à tout le moins à deux sources contiguës, alimentées par une nappe phréatique commune, souterraine, d'où s'écoule un calme, une sérénité mus par une commune absence d'urgence à performer dans l'extériorité du monde♠  Ces deux sources sont tout entières mues par une intériorité sublimée dont seules quelques bulles éclatent hors du soi♠  (Phreas = le puits en grec, apprends-je de cette mine précieuse que constitue le Robert historique♠)

Cette vie est tranquille & paisible à l'ombre de grands auteurs: ce matin, Laurent De Sutter, Justin Steinberg sur la page « Comprendre la philosophie de Spinoza », Lao-tseu♠  Avoir appris à se connaître autorise à s'accepter comme en ce jour de dépose sur lequel règne un vent trop frais, comme si le repli était devenu essentiel à soi♠

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22 02 21

Surgir, déboucher, entrer dans la période des pollens fort de l'expérience accumulées, pour le dire de façon billeterienne: intégrées, dans la gestuelle des jours évitera cette année le frottement intempestif des orbites oculaires♦  Assurer un respect mutuel entre les doigts & les yeux, c'est conduire une civilité des uns par rapport aux autres; c'est accepter de considérer le côté véniel, pour ainsi dire résiduel, de l'ancien effroi – le mot est un peu fort – des pollens qu'un corps antérieur du soi pouvait éprouver à leur encontre, notamment pulmonaire♦  C'est une autre indication de l'apprivoisement de soi par soi♦

 

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